L'homme qui a vu la lumière bleue n'est plus celui que vous avez connu.
Souvenez-vous...
Arrivé sur terre au mitan des années 70, Sébastien Tellier se manifeste pour la première fois à ses frères humains en 2001 avec L'Incroyable Vérité, odyssée intimiste et universelle à rebours des canons musicaux de l'époque (le Floyd plutôt que la house filtrée, la guitare sèche plutôt que les samplers).
2004 sonne l'heure de l'appel, celui de Politics. L'album est une invitation à parcourir le globe sur les ailes d'un géant : La Ritournelle s'impose alors comme le grand classique de son époque. Après des Sessions de rattrapage en 2004 où il revisite son répertoire accompagné d'un seul piano, Sébastien Tellier se jette dans les bras d'un robot (Guy-Manuel de Homen-Christo, moitié de Daft Punk) en 2007 pour donner naissance à Sexuality, album de la consécration où Tellier, réincarné en lover digital, chauffe à blanc ses fidèles qui se multiplient dès lors comme des petits pains.
Voilà pour l'ancien testament. L'histoire avant la révélation : celle d'une vision, celle d'un monde bleu, celle du futur de l'humanité.
Aux abords d'une rivière ensoleillée, Sébastien Tellier, en toge immaculée, caresse la crinière d'une jument qui butine l'herbe fraîche.
Alanguies sur la berge, quelques naïades couvent la scène d'un regard attendri. Pour ces sirènes des temps modernes, Sébastien conte la genèse de son illumination : "J'ai eu cette transe, ces visions bleues, ces vérités qui surgissent quand tu prends des trucs très forts. J'ai plané haut dans le bleu. Ces vérités, je les ai utilisé pour faire un disque. Je vous propose de l'écouter...". Surgis des airs, les premières notes de My God Is Blue envahissent alors l'espace telles des prières exaucées... À leur créateur de nous guider à travers les cieux... Nouvel album My God is Blue (Record Makers / Universal) dans les bacs le 23 avril en digital le 16 avril 2012.