Des femmes savantes sur le mode burlesque. Une pièce qui pétille comme du champagne. De la femme et de l'homme, Molière a tout observé, tout perçu ou pressenti, tout exploré et éprouvé. Rien de la bonté, de la perversité, de la médiocrité humaine ne lui fut étranger.
"J'ai cru jusques ici que c'était l'ignorance qui faisait les grands sots, et non pas la science" a-t-il écrit. L’œuvre de Molière reste étonnamment jeune. Quels propos plus modernes en effet que ceux des Femmes savantes. Henriette et Clitandre sont amants mais, pour se marier, ils doivent obtenir le soutien de la famille de la jeune fille. Son père et son oncle sont favorables à leur union, mais sa mère veut lui faire épouser Trissotin, un faux savant aux dents longues, plus intéressé par l'argent que par l'érudition. Et voilà la famille partagée en deux clans…
Dans cette pièce, ce sont encore une fois les précieux, les pédants et les empêcheurs de s'amuser en rond que Molière flingue joyeusement. Dans le choix d'une scénographie et de costumes évoquant clairement les salons à la mode de la belle époque, Armand Delcampe a clairement pris le parti de mettre cet aspect de l’œuvre en évidence dans un univers proche du cirque et des années folles.