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Femme non rééducable

Du 14/10/2014 au 24/10/2014 - Marseille - Théâtre de Lenche - 16 °
44 km/h
Terminé
Publié par Ségolène Thos-Collignon le 26/08/2014 - Modifié le 14/10/14 15:30
Femme non rééducable

Du 14 au 24 octobre 2014, retrouvez "Femme non rééducable" au Théâtre de Lenche.

Anna Politkovskaïa, journaliste russe connue pour ses prises de positions critiques envers la politique intérieure de Vladimir Poutine, et ses reportages sans concession sur le conflit en Tchétchénie d’où elle dénonçait sans relâche les crimes contre l’humanité, est retrouvée assassinée le 7 octobre 2006 dans l’ascenseur de son immeuble. Cet événement tragique conclut plusieurs mois d’intimidations du Régime, et de menaces de mort allant jusqu’à une tentative d’empoisonnement. Femme non-rééducable du dramaturge italien Stéfano Massini retrace la dernière année de vie de la journaliste durant ses voyages en Tchétchénie. Témoin oculaire d’un pays à la dérive, Anna Politkovskaïa fut l’élément perturbateur d’un système d’Etat oligarchique faisant régner la terreur militaire, une justice arbitraire, et cultivant auprès de son peuple un esprit nationaliste, nostalgique des gloires passées de l’empire tsariste ou de l’ère soviétique. Elle jeta également un phare sur la mauvaise conscience d’une Europe malade de complaisance et d’aveuglement. Dans sa structure fragmentaire proche d’un théâtre documentaire, la pièce est néanmoins construite comme une Tragédie moderne où la disparition de l’héroïne semble programmée, planifiée, inéluctable. Comme si tous les éléments narratifs, la froideur enneigée des montagnes Tchétchènes, l’aridité de cette terre, les eaux glacées du fleuve, tout ce décorum morbide étaient autant d’avertissements, de signes maléfiques d’un drame annoncé.

Anna Politkovskaïa se raconte dans la force son combat pour la Vérité, se dévoile dans son intimité de femme insoumise, confesse ses instants de désespoir devant la corruption du pouvoir et la passivité du peuple russe, se délivre enfin par la parole, cette seule arme qu’elle n’ait jamais eue. Dans la Russie de Vladimir Poutine, la journaliste Anna Politkovskaïa (1958-2006) était une voix dissonante. Enquêtrice, spécialiste de la Tchétchénie, Anna Politkovskaïa ne se donnait aucune autre limite que son professionnalisme dans son combat pour informer. Elle a ainsi osé parler des tortures perpétrées en Tchétchénie par les forces russes ou par les miliciens du Premier ministre prorusse Ramzan Kadyrov, écrire sur les violences au sein de l'armée russe et même s'attaquer à la personne du maître du Kremlin, Vladimir Poutine. Ce combat, elle l'a payé de sa vie : samedi 7 octobre, son corps criblé de balles a été retrouvé dans l'ascenseur de son immeuble. Anna Politkovskaïa est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont les suivants ont été publiés en France : Voyage en enfer. Journal de Tchétchénie (2000), Tchétchénie, le déshonneur russe, (2003) ; La Sale Guerre (2004) ; La Russie selon Poutine (2005) ; Douloureuse Russie. Journal d'une femme en colère (2006) est son dernier livre. Extrait de Courrier international du 9 octobre 2006.

Création – Cie Souricière 
Texte : Stefano Massini | Mise en scène : Vincent Franchi | Scénographie : Clémentine Cluzeaud | Vidéo : Guillaume Mika | Régie : Léo Grosperrin | Avec : Amine Adjina, Maud Narboni 

agenda
Du 14 octobre au 24 octobre 2014
Terminé
19h ou 20h30
Tarif
nc
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Évènement terminé
4 place de Lenche 13002
Marseille
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