Les comédies madrigalesques italiennes de la fin du XVIe siècle sont peut-être le premier exemple de musique « savante » empruntant fortement à la culture du peuple. Les textes de ces chefs-d’œuvre polyphoniques sont en effet directement issus du parler populaire vénitien et leur esprit s’inscrit dans la tradition de la Commedia dell’Arte.
C’est avec la verve légendaire qui a fait leur réputation que l’ensemble Janequin s’est emparé de ce répertoire réjouissant. Leur complice metteur en scène Laurent Serano, s’appuyant sur la liberté inventive et l’imagination débridée de ces partitions et de leurs interprètes, en a fait un spectacle revitalisant les codes de l’ancienne Commedia. Résultat ? Un spectacle loufoque, irrévérencieux, euphorisant, entre les Marx Brothers et les Monthy Python !