20 h, le public pénétre sous ce drôle de chapiteau installé de façon éphémère pour la biennale. Il se passe déjà des choses. Des échafaudages sont postés au centre. Ici pas de gradins ni de fauteuils, le public peut déambuler librement. Les artistes sont déjà présents, ils montent, descendent, parlent, crient... on ne sait déjà pas trop si le spectacle a commencé. Mais ce n'est qu'une mise en bouche. Dans le fond du chapiteau, une petite scène, les musiciens s'installent, la musique commence et marque le début du show.
C'est en douceur, dans un univers mélancolique que tout démarre. D'abord avec un surprenant numéro de jonglerie, le ton va monter crescendo avec des moments très rock'n'roll, des shows très aériens, de véritables performances qui vont laisser le public en admiration.
Bianco est conçu en tableaux où s'alternent lyrisme, humour et spectaculaire. Le public est transporté dans un tumulte, et ne sait où poser son regard. Certaines scènes ressemblent à s'y méprendre, à une session de répétition des artistes. Pendant qu'un funambule s'exerce sur le fil, ses compères discutent, s'échauffent, crient ou travaillent leurs numéros. Une grande convivialité et un sentiment de camaraderie, émanent de ces compositions.
D'autres scènes jouent plutôt sur l'émotion et le spectaculaire. Les cerceaux s'envolent dans les airs, emportant avec eux les étoiles du cirque dont les jambes se font arabesques. La corde hisse une jeune femme vêtue d'un immense drap, sous une pluie de pétales de roses.
Tout au long de la soirée, le public est guidé pour s'avancer, se reculer... au fur et à mesure du spectacle. L'échafaudage est manipulé, bougé, tout cela fait entièrement partie du show. Une fluidité incroyable, nous plonge à la fois dans le spectacle mais aussi dans ses coulisses.