C'est le cadeau de Noël tant attendu pour le Théâtre Liberté qui vient d'être reconnu "Scène Nationale" par le Ministère de la Culture ce lundi 22 décembre. Ce label est attribué en association avec Châteauvallon. Les deux pôles culturels dépendent de Toulon Provence Métropole.
Cette annonce fait suite à un long processus de reconnaissance initié et promis lors de la création du théâtre en 2011. Il aura fallu trois ministres et de longues discussion avant de voir enfin aboutir cette labellisation.
Selon le Ministère de la Culture "l’attribution de ce label vient reconnaître la démarche des directeurs de ces deux structures dont les activités artistiques répondent ensemble aux exigences d'une scène nationale. Le Ministère précise que "La conjugaison de leur expérience, de leurs forces et de leurs moyens, la décision d’élaborer en commun un projet artistique et culturel, qui se traduira dans un contrat d’objectifs et de moyens, (...) amplifie les capacités de soutien aux artistes, multiplie et diversifie les propositions faites au public dans une volonté de toucher le plus grand nombre, en irriguant l’ensemble de l’agglomération."
Une scène nationale promise dès la création du théâtre
Septembre 2011, le Théâtre Liberté ouvrait ses portes, après des années de travaux. A sa tête alors : Charles et Philippe Berling.
Mai 2010, Hubert Falco, maire de la ville de Toulon affirmait que le théâtre serait à coup sûr une scène nationale. Un propos soutenu en mai 2011 par Frédéric Mitterrand, alors ministre de la culture, qui annonçait une scène nationale double incluant le Théâtre Liberté de Toulon, et le Théâtre de Châteauvallon.
2015. Toujours pas de labellisation ! L'obtention du titre de "scène nationale" traîne. Depuis les annonces successives, 5 ans se sont écoulés sans que le théâtre n'en voit la couleur. Il faut dire qu'il y a les discours, et les procédures. Les demandes sont longues, très longues pour acquérir le prestigieux label. Cependant, il semblerait que ce soit la fin d'une véritable saga. Le Théâtre Liberté devrait obtenir sa labellisation avant la fin de l'année. Une aubaine quand on considère l'opportunité financière que représente un tel titre. Car devenir "scène nationale", c'est gagner en prestige bien sûr, mais c'est surtout l'occasion de bénéficier de subventions importantes.
Le label "scène nationale" est bien plus qu'un titre quasi honorifique, c'est l'assurance de disposer des ressources financières nécessaires pour proposer au public une programmation riche et de qualité. Ce que fait d'ailleurs déjà très bien le théâtre Liberté, qui s'est surpassé cette année côté programmation.