"Nous imaginons des propositions plus intimistes."
Les Suds en Hiver que vous comptez lancer en 2018 seront différents de la version estivale ?
"Ce sera obligatoirement différent, puisque nous n'avons pas les mêmes possibilités d'accueil du public et des artistes. Il est évident que nous ne pouvons pas utiliser le Théâtre Antique, ni la Cour de l'Archevêché, ni les Forges puisque tous ces lieux sont extérieurs. Il est vraiment difficile d'imaginer en plein mois de février des concerts de 2h/2h30 en plein air. Le concept est donc différent. Nous imaginons des propositions plus intimistes.
Ce que nous avons fait cette année pourrait être considéré comme le numéro zéro des Suds en hiver. Nous avons déployé des manifestations sur trois villes : à Saint Martin de Crau à la Salle Mistral, à Arles au Cargo de Nuit, à Tarascon au Château. Ca donne une idée précise des possibilités de ce que nous allons pouvoir explorer. Sachant bien sûr que nous nous laissons l'opportunité d'explorer de nouveaux lieux, d'autres sites patrimoniaux ou pas."
Vous imaginez un festival sur une temporalité courte ou composé d'événements éclatés ?
"L'idée ce serait de réunir les manifestations sur une semaine. Je pense que pour un festival c'est toujours important d'avoir une unité de lieu, mais aussi du temps. La semaine nous parait intéressante. Pourquoi une semaine ? Pourquoi la semaine en particulier du 19 au 25 février ? Pour deux raisons. Parce que l'idée du festival en hiver avec une version plus modeste que le festival estival, c'est de pouvoir travailler plus en profondeur ou tout du moins de faire émerger le travail que nous faisons toute l'année notamment en direction des publics scolaires. Ce travail ne peut bien évidemment pas rejaillir pendant le festival d'été puisqu'il est programmé en période de vacances.
Cette année on a été ravis de ce qu'il s'est passé sur la scène de Saint Martin de Crau qui a accueilli 300 élèves. Pour nous c'est donc important de programmer le festival en dehors des vacances scolaires. Le second objectif est plus tourné vers l'extérieur. C'est une période où plusieurs académies sont en vacances, et ils peuvent profiter de leurs vacances pour venir à Arles. C'est un processus de désaisonnalisation qui nous semble important. "
"La ville est magnifique aussi en hiver, la Camargue les Alpilles et la Crau le sont aussi et il n'y a pas de raison qu'on n'en profite pas en hiver."
Est-ce une façon aussi de faire vivre la ville d'Arles parfois juger terne en hiver ?
"C'est exactement ça et c'est ce que nous appelons la désaisonnalité. C'est faire vivre de façon plus intense toute la période hivernale qui est effectivement parfois un peu terne. Certains apprécient mais je pense que la ville est magnifique aussi en hiver, la Camargue les Alpilles et la Crau le sont aussi et il n'y a pas de raison qu'on n'en profite pas en hiver."
Vous êtes vous rapprochés de MP2018 année culturelle ?
"Nous sommes intégrés. nous imaginons tout à fait pouvoir créer des ponts entre les Suds en hiver et en été et la programmation de Marseille Provence 2018."
Découvrez le programme de la version hivernale des Suds :