L'exposition Rodin l'ombre de l'antique propose d'exposer huit sculptures majeures de Rodin en vis à vis avec des pièces antiques provenant des plus grands musées mondiaux.
Rodin voulait ancrer sa pratique de la sculpture dans la continuité de l’art grec fondateur, parfois revisité par les filtres des copies romaines et de la Renaissance. Reformulant les archétypes de l’antiquité, allant jusqu’à intégrer par assemblage ses propres figurines à un vase grec, une colonne, une urne… , son art fait écho, par la perfection plastique et l’expressivité de ses formes, à l’idéal grec.
Les chefs-d’oeuvre de l’antiquité, qui nous sont parvenus le plus souvent sous forme de fragments, de sculptures mutilées, trouvent aussi un parallèle formel dans la façon même qu’avait Rodin de travailler : ôtant le superflu pour donner à ses oeuvres une puissance brute, essentielle, mutilant ses statues, il usait de l’assemblage, du fragment, de la recomposition, de l’inachevé. Rodin ne se rendit jamais en Grèce, mais collecta quelque 2500 oeuvres ou répliques grecques , se créant une sorte de Panthéon sur mesure, son propre musée grec. Mais il s’agit sans doute là d’une Grèce rêvée, autorisant les percées de l’invisible, de l’inaccessible, de l’indicible.
Programme et dates à confirmer. Le contenu de cette exposition est amené à évoluer d'ici 2013.