Comment se moquer de la cour de Napoléon III et du même coup des opéras de Wagner ou Rossini ? Réponse : en transposant l’action dans la Grèce antique.
Si les nombreuses allusions à la mythologie souffrent d’une baisse de la culture générale, la fantaisie du texte de Meilhac et Halévy, et surtout le génie de Jacques Offenbach font de cet opéra bouffe un spectacle qui n’a pas pris une ride. Impossible de résister à la Marche des Rois et à « l’époux de la reine, pou de la reine, pou de la reine », à la parodie du Trio patriotique de Guillaume Tell : « Tu t’fiches pas mal de ton pays » ou de l’inénarrable « Pars pour la Crête. » On a beau tout connaître par cœur, on y prend un plaisir fou.
Créé au Théâtre des Variétés en 1864, La Belle Hélène n’en finit pas de nous amuser. Comme l’a écrit un critique à la sortie : « On a ri, on a ri ! »
OPÉRA BOUFFE EN 3 ACTES
Livret est de Henri MEILHAC et Ludovic HALÉVY
Création à Paris, au Théâtre des Variétés, le 17 décembre 1864
Chœur phocéen
Orchestre de l’Opéra de Marseille
Infos/billetterie en ligne : odeon.marseille.fr