Le Prince de Motordu a tendance à confondre certains sons et à inverser des mots qui se ressemblent phonétiquement. Un frigo fabrique « des garçons », il conduit une « toiture de course » … Son institutrice, la princesse Dézécolle, désire le soigner dans son école « publique, gratuite et obligatoire ». Ses camarades de classe rigolent de lui. Mais lorsqu’il parvient enfin à parler normalement, ils le trouvent moins drôle puisqu'il ne « tord plus les mots ». Sa différence devient alors une véritable singularité qui le rend aimé de tous.
40 ans après leur parution, les aventures du Prince de Motordu sont toujours des œuvres fondamentales de la littérature jeunesse. La scénographie simplifıée favorise l’approche pédagogique et ludique. Les illustrations de Pef sont utilisées à la manière d’un kamishibaï – théâtre ambulant japonais où les conteurs font défiler des images. Ainsi les enfants comprennent le rapport lexical entre deux mots dont la graphie ou la prononciation sont proches : « des braises – des fraises / une flamme – une femme ». Enfin, les péripéties de cet enfant dyslexique nous questionnent sur notre tolérance envers les différences. Le Prince de Motordu n’est pas comme tout le monde, mais les personnages vont réussir à s’apprivoiser et même à s’aimer.
Conception et mise en scène Audrey Bonnefoy – Interprétation Pearl Manifold (La princesse Dézécolle) et Pierre-François Doireau (Le prince de Motordu) – Costumes Lisa Leonardi – Scénographie, objets et gra-phisme Mathilde Bennett
Cie Des petits pas dans les grands
D’après La belle lisse poire du Prince de Motordu, L’Îvre de français et Motordu Papa, de Pef.
Durée 30 min.
>Infos/billetterie en ligne : scene55.fr