Hundertwasser est un peintre, architecte et penseur autrichien, "un médecin de l'architecture", comme il l'a annoncé dans son manifeste qui a travaillé au XXème siècle. C'est un artiste inclassable, hors-normes qui a énormément travaillé avec des techniques mixtes sans jamais s'illustrer dans un courant en particulier. "Hundertwasser, le rêve de la couleur", proposée au centre de la Vieille Charité jusqu'au 9 septembre, se présente comme une rétrospective de ce créateur complexe.
"Ma peinture est je pense différente car c'est une peinture végétative"
L'exposition débute sur le mémorial de l'artiste qui nous rappelle ses valeurs: la symbiose entre la nature et l'art, et la volonté de produire un "art total". Car, bien que l'on sente l'influence de Klimt, au travers de l'emploi de la feuille d'or par exemple, le peintre crée ses propres codes. Il est attaché à une réalité qui lui est sienne et qui peut laisser parfois le public perplexe. Cette vérité est intrigante tant elle ouvre de portes sur un ailleurs.
En poursuivant la visite, on se rend très vite compte au fil des salles que Hundertwasser souffre d'une "horreur du vide". Spirales, formes végétatives abondent au point de procurer un sentiment d'aspiration à l'intérieur du tableau. Le visuel choisi pour l'exposition résume d'ailleurs bien cette idée de crainte de l'espace et de fascination que provoque l'imaginaire de l'artiste.
En pratique
Ses oeuvres seront exposées à la vieille Charité ainsi que dans 3 autres lieux du centre-ville et environ 10 immeubles seront recouverts d'une bâche imprimée d'une oeuvre de l'artiste. Il s'agit d' une volonté de rendre la culture accessible à tous, initiative portée en grande partie par l'association "Viens à Marseille".
>Autour de l'exposition
Fanny Nicolas