Le premier ministre est venu faire un point ce vendredi 30 mars au Castellet, confirmant la bonne avancée de ce dossier. Selon nos informations, la signature de la convention avec la société Formula One Management pourrait même intervenir d'ici quelques jours, le temps de trouver un accord définitif sur le budget. L'essentiel étant déjà financé, avec la création d'un GIP intégrant les collectivités locales, la fédération et des entreprises du secteur. Le plan de financement actuel serait de l'ordre de 22 millions d'euros selon l'AFP. "Il y a un écart d'environ deux millions (d'euros) entre la proposition et ce que souhaitent les organisateurs" a précisé le Premier Ministre.
L'état soutient le retour d'un grand prix en France, et en particulier au Castellet. Selon François Fillon "C'est un merveilleux circuit, qui techniquement est parfaitement apte à recevoir la F1. C'est un des circuits les plus beaux et les plus sûrs en Europe, mais c'est surtout au Castellet que nous avons trouvé l'engagement des collectivités locales permettant d'assurer le financement d'un grand prix de F1 sans que l'état ait à intervenir directement". En effet, si l'état apporte sa caution et son soutien politique au projet, il n'est pas question pour lui de s'engager financièrement sur cette manifestation. Les collectivités locales, et notamment Toulon Provence Méditerranée, on pris les commandes du montage financier permettant d'accueillir la manifestation. Les études menées par Matignon estiment à 50 M€ les retombées pour la région.
Un grand prix en alternance avec la Belgique ?
Un des grands principes qui rend viable financièrement ce projet, c'est l'alternance souhaitée avec un autre circuit. En accord avec Bernie Ecclestone, le patron de la F1, en 2013, La France accueillerai le grand prix en 2013, puis théoriquement, en 2014 ce serait la Belgique sur le circuit de Spa. A ce jour, le dossier belge est plutôt mal engagé, et l'autre circuit pourrait éventuellement être ailleurs qu'en Belgique.
Le circuit Paul Ricard prêt pour la F1
Les normes de la F1 ne nécessitent pas d'investissements exceptionnels du coté du circuit. Stéphane Clair, son directeur se veut confiant : "Le circuit est homologué en catégorie 1, c'est à dire qu'il a aujourd'hui la capacité de recevoir des essais mais aussi des compétitions de Formule 1." Il s'agirai juste de réasjustements, comme l'installation par exemple de tribunes provisoires permettant au circuit d'accueillir les quelques 50 000 visiteurs attendus au total. Les récentes compétitions organisées sur le circuit ont prouvé toute sa capacité a accueillir des compétitions internationnales. Entièrement rénové dans les années 2000, le circuit Paul Ricard dispose aujourd'hui d'équipements sportifs dernier cri et d'infrastructures haut de gamme telles que son aéroport ou son hôtel ***** qui sont autant d'atouts dans son dossier.
Enjeux electoraux
A moins d'un mois des élections présidentielles, quelle valeur donner au soutien politique de François Fillon ? Ce dernier assure qu'un changement politique n'aurait aucune influence sur le soutien du circuit varois, notamment puisque celui-ci est financé sans l'argent de l'état. Mais François Hollande est lui, attendu à la mi-avril dans la Nièvre du coté de Magny-Cours, où l'on voit d'un mauvais oeil le départ du grand prix pour le sud-est. Ce choix de la région reste un dossier très politique. En 1990, François Mitterrand était alors très impliqué dans le transfert du Grand Prix de France du Castellet à Magny-Cours. La finalisation de l'accord est donc urgente pour le Castellet.
Jean-Baptiste Fontana