Plutôt que de dénoncer la société du spectacle, Moya préfère s'y plonger avec gourmandise, et en tirer toutes les ficelles au profit de son art. Le spectacle carnavalesque correspond bien à sa vision d'un art méditerranéen ludique, burlesque et son oeuvre pourrait se lire comme une sorte de mascarade artistique où l'artiste se perd entre les différents masques et avatars qui le représentent.
Tout a commencé avec les Dolly Party, fameuses soirées où Moya était invité à peindre en direct ses "Dolly" malicieuses sur de grandes bâches noires au son de la musique techno. L'expérience aidant, c'est avec un art consommé qu'il sait ménager le suspense, faire apparaitre une tête de Dolly en quelques coups de pinceau bien placés, l'agrémenter d'un pelage mousseux en un tournemain et garder pour la fin la petite touche de bleu ou de jaune qui va l'illuminer et lui donner tout son relief. Et le public adore ...