Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat.
Il y a un peu plus de trente ans, au milieu de la surprenante musique de Berlioz entrecoupée de bombardements et de bruits de mitrailleuses, un Frère Laurent peu conventionnel s'écriait devant Jorge Donn et Hitomi Asakawa : "Faites l'amour, pas la guerre !". Aujourd'hui, Gil Roman, qui a à peu près l'âge de la création de mon Roméo et Juliette, entouré de danseurs qui n'ont jamais vu ce ballet répond : "Vous nous avez dit : faites l'amour, pas la guerre. Nous avons fait l'amour, pourquoi l'amour nous fait-il la guerre ?". Cri d'angoisse d'une jeunesse pour laquelle le problème de la mort par l'amour s'ajoute à celui des guerres multiples qui n'ont pas cessé dans le monde depuis la soi-disant FIN de la dernière guerre mondiale!
Maurice Béjart
Les chorégraphies du Presbytère, ou Ballet for Life, sont parmi les plus connues de Maurice Béjart, dont les ballets sont avant tout des rencontres : avec une musique, avec la vie, avec la mort, avec l'amour... avec des êtres dont le passé et l'œuvre se réincarnent en lui, de même que le danseur qu’il n’est plus se réincarne à chaque fois en des interprètes qui le dépassent. Coup de foudre pour la musique de Queen. Invention, violence, humour, amour, tout est là. Ils ont inspiré Maurice, l’ont guidé. Le Presbytère, un ballet sur la jeunesse et l'espoir puisque, indécrottable et optimiste, et malgré tout que the show must go on, comme le chante Queen.
Ouverture des ventes le 18 mars 2014, dans tous les points de vente habituels