Quand de jeunes musiciens de la génération funk branchée parisienne rencontrent l'héritage musical portoricain, nourri d’influences africaines, caribéennes et latines, cela donne un combo de jazz au son unique, où s’entremêlent sonorités 70’s, arrangements soul funk, harmonies originales et percussions « rootsy ». Autrement dit La Setenta. « On voulait faire quelque chose qui soit au confluent de nos influences. L'idée était d'associer les gens qui avaient le plus de culture funk parmi ceux qui jouaient la salsa, de mélanger les enfants de la funk, du hip-hop et de la salsa. On avait travaillé les bases de cette musique-là de manière scolaire, appliquée. L'idée était de savoir ce qu'on allait en faire, nous ».
Tout ce qu’il sait, et ça il le sait, Pedrito Martinez l’a appris dans les rues de La Havane dès l’âge de treize ans, en jouant rumba, comparsa et batas. Sa maman était chanteuse, son oncle l'un des meilleurs « congueros » de Cuba. Pedrito Martinez chante en lucumí, originaire des terres Yoruba, au sud du Niger, un dialecte apporté à Cuba il y a très longtemps avec la traite des esclaves. Il est la sensation du moment à New-York, où chaque fin de semaine, lui et son quartet retournent le « Guantanamera », l’un des clubs les plus « caliente » de la ville.
Cha-cha-cha, son, boléro… Toujours flamboyant, Orquestra Aragón est le symbole par excellence de la musique populaire cubaine. Les années passent, la charanca évolue, certains membres quittent la formation, de nouveaux arrivent, souvent de père en fils. Mais l’énergie et l’envie de jouer restent, furieusement. En 1999, l'album « La Charanga Eterna » a marqué somptueusement le soixantième anniversaire de la fondation de l'orchestre, avec d’illustres invités tels la diva Omara Portuondo, le chanteur de salsa portoricain Cheo Feliciano et le congolais Papa Wemba. Un jalon dans l’histoire du groupe, qui continue à se renouveler et à offrir à chaque spectacle une véritable fête!