Entre New York et Sydney, le « one-man-circus » – c'est ainsi qu'il se présente – débarque au Carré, dans un spectacle merveilleux de drôlerie, de charme et de tendresse.
Magicien acrobate ? Jongleur illusionniste ? Clown magique ? Venu des États-Unis, passé par le Pickle Family Circus puis le Cirque Éloize de Montréal, Jamie Adkins excelle dans toutes les disciplines avec une insolence désarmante - acrobate, jongleur, fil-de-fériste ou clown désopilant. Il impose dès son apparition un personnage lunaire et complice, enjôleur et séducteur facétieux. Dans le fourbi de Jamie Adkins, chaise, échelle, valise, bretelles, corde ou raquette de ping-pong, tout est prétexte à jongler, à jouer, à résoudre l'irrépressible tendance qu'ont tous les objets à s'insurger ou se dérober sous ses pieds. En s'appuyant sur un monde d'objets récalcitrants, ce gaffeur au geste sûr montre que l'art du jonglage et de l'illusionnisme peut surgir de trois fois rien : le faisceau d'une lampe, une feuille de papier, une chaise, et même des oranges envoyées par le public qu'il rattrape avec brio. Sans une parole, il dompte l'imaginaire, jongle avec nos émotions et triomphe de toutes les situations périlleuses. Dans le fil d'un Chaplin ou d'un Buster Keaton, cet artiste virtuose campe à merveille l'homme du commun, souvent dépassé par les événements qu'il a lui-même provoqués. Il nous offre un spectacle burlesque et captivant, avec une tendresse et une générosité humaine inimitables.