Le sujet est traité avec intelligence et beaucoup d’humour par la chorégraphe qui sait éviter les clichés. Les robots, par exemples, ne sont pas toujours là où on les attend et on se surprend très vite à prêter des sentiments à ces petits humanoïdes Nao dont la maladresse est parfois touchante.
Pas d’overdose de robots dans la chorégraphie : on assiste bien à un vrai spectacle de danse de qualité et pourtant ils sont omniprésents puisqu’on leur doit, par exemple une bonne partie de la bande son interprétée en live par des machines.
Attention il ne s’agit pas là de synthétiseurs ou autres instruments numériques comme on aurait pu s’y attendre mais de robots qui émettent des sons mécaniques, percussions instruments à vent dans une ambiance festive et entrainante.
Plutôt que de nous montrer des humains au comportement mécanique, Blanca Li choisi donc de nous montrer les aspects anthropomorphiques des robots dont la présence est justement dosée pour finalement mettre en valeur les prouesses des danseurs.
Au final Robot ne nous pousse pas à des questions métaphysiques convenues sur une mécanisation de l’humanité mais nous offre plutôt le constat d’une présence des robots de plus en plus importante et surtout de plus en plus intégrée dans nos vie jusque dans l’art de la danse. Une pièce pleine de gaieté qui visiblement a fait mouche auprès du public nombreux et familial.
Didier Philispart