Sur scène, une danseuse s’éveille à ses sensations, invite les spectateurs à ouvrir leur imaginaire et à la suivre dans son voyage poétique au coeur de la matière. Faire cailloux met en lumière les cinq sens et plus particulièrement le toucher.
Les galets, objets scénographiques, sont un formidable terrain de jeu. Ils invitent la danseuse à y déposer son poids, à s’y plonger, et ils constituent un paysage onirique en constante évolution. Leur perception tactile est génératrice de mouvements, composés au fur et à mesure de leur exploration. Parfois, ces objets retirés, laissent une trace, une empreinte. La danseuse donne à voir l’invisible; une danse singulière faite de sensations nourrie par de fortes intentions. Un dispositif sonore interactif transforme le rapport aux objets et contribue à la dramaturgie de la pièce. La chorégraphe, Christine Fricker, a toujours accordé de l’importance à l’univers musical. La danse est soumise à une inconnue : certains sons sont générés en direct pour créer de l’inatendu. Le son prend corps, il devient visible. Les galets magiques chuchotent à l’oreille de la danseuse des phrases issues du «livre noir des couleurs». Le costume et ses différentes matières nous parle de texture, de volume, de densité. «Le livre noir des couleurs» permet de découvrir comment Thomas, aveugle, ressent les couleurs, avec les autres sens que la vue : odeurs, sensations... «Thomas aime toutes les couleurs parce qu’il les entend, les touche, les savoure, les sent et les ressent.»
Chorégraphie : Christine Fricker | Danseuse : Alice Galodé | Scénographie : Sebastien Zanello | Lumière, construction : Vincent Guibal Débora Marchand et Salvator Casillo | Dispositif sonore Sékouté | Création costume : Nicole Autard | Textes issus du « livre noir des couleurs» de Menena Cottin et Rosana faria
Dans le cadre de la Biennale Internationale des Arts du Cirque.