De formation classique, dès 1907, Alfred Lombard exprime dans son œuvre davantage son identité et sa singularité. Il est qualifié par les critiques, comme le « seul vrai fauve provençal ». Le début du XXème siècle incarne une période de rupture avec l’émergence de l’art moderne. Fauvisme, expressionnisme, cubisme déferlent sur la scène artistique nationale et régionale. Les artistes à Marseille et en Provence en sont fortement affectés. Parmi eux, Lombard, fasciné par Matisse et sa frénésie créatrice, développe un usage violent de la couleur associée à une facture large et puissante.
Cette présentation regroupe des œuvres illustrant la riche activité de l’artiste, comprenant peinture de chevalet, illustration, peinture murale décorative et écriture. L’intention est d’illustrer l’énergie de son oeuvre, ses effets de matières, l’exaltation de la couleur pure, sa science de la composition, la simplicité des formes et l’évolution vers une certaine abstraction. Le thème de la femme, du portrait et du nu est très présent dans ses compositions expressives. Il révèle ses modèles dans leur intimité avec grâce et retenue, sans pour autant les rendre pudiques. L’artiste joue de la lumière et des couleurs audacieuses, qui mettent en valeur le visage, le corps des modèles, conférant une certaine monumentalité teintée d’élégance.
L’artiste aime animer ses paysages, ses scènes de vie, les ruelles animées, les façades d’une boutique ou d’un bar avec des couleurs acides, pour restituer la liberté, l’expressivité et la vibration par la lumière.
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