Jour 1 : une ouverture explosive
A en voir le nombre de voitures garées sur la rive gauche du Pont du Gard, les festivaliers sont nombreux à s’être déplacés ce jeudi 9 juillet. Il est difficile de s’en rendre compte durant le circuit qui mène à la scène mais une fois sur le site la foule est bien là. Petit à petit l’environnement fourmille de monde.
Beaucoup sont venus pour Cypress Hill. Le Californien ne tarde pas à débouler sur scène micro en main tout en crachant des beats énergiques et entrainants. La poussière se soulève en même temps que l’agitation des corps au rythme de la musique. Conduite par le vent, elle est le gros point noir de la soirée car l’air devient très vite irrespirable. Mais cela n’empêche pas le bad boy aux tatouages de mettre l’ambiance.
DJ Oil assure la transition et les changements de plateau en musique. Ses DJ sets font patienter entre chaque artiste pour éviter tout essoufflement. Une initiative très appréciée par les personnes présentes. On ne s’arrête jamais de danser !
Ce n’est pas l’arrivée de Parov Stelar qui prouvera le contraire. Une ovation est réservée au DJ et à son groupe. Vêtus de leurs plus beaux habits de lumière, ils enchainent les morceaux électroniques sur fond de saxophone, trompette, guitare et batterie. La voix féminine ajoute une touche sensuelle tout en respectant l’esprit punchy du groupe. On se sent tellement bien que l’on aimerait qu’ils jouent toute la nuit.
D’ailleurs la nuit est déjà bien tombée, il est plus d’une heure du matin quand Brodinski s’installe derrière ses platines. Pas une minute de répit pour les jambes du public, le DJ nous transporte directement dans son univers où tout le corps vibre et se déhanche. La soirée file à une allure qu’il parait impossible que ce soit déjà fini !
Jour 2 : une clôture familiale
Pour cette seconde soirée, le parking est toujours aussi bondé. Cependant, dans la masse, on distingue beaucoup plus d’enfants et d’adolescents que le soir précédent. L’ambiance s’annonce familiale et plus calme.
Sur scène, des personnes portant un masque d’Anonymous arrivent. Les questions fusent, on se demande qui peut bien être caché derrière. Non ce n’est pas les Brigitte car les voilà dans leur fidèle et sexy robe noire à paillettes. Elles se placent côte à côte pour renforcer la symétrie parfaite qui les lie. Comme à leur habitude, elles entament des morceaux de leur dernier album comme des titres beaucoup plus connus. Féministes, elles font passer des messages dans chacune de leur chanson avec des émotions différentes.
Les deux jumelles laissent très vite la place au groupe le plus attendu de la soirée : Lilly Wood and The Prick. Nili, Benjamin et leurs musiciens sont en forme et comptent bien partager leurs ondes positives avec le public. Plus sensuelle que jamais dans sa combinaison noire, la chanteuse interprète à merveille les titres qui ont fait le succès de Lilly Wood ainsi que d’autres beaucoup moins connus, voire inédits. Les festivaliers sont réceptifs et reprennent les paroles en cœur. L’heure de show s’écoule à une vitesse folle. La consécration se fait avec Prayer in C remixé à la sauce Robin Schultz. On regrette un peu le manque d’interaction de la part des artistes mais le moment est tout de même agréable.
Il ne manque plus que Flume pour clôturer cette cinquième édition de Lives au Pont. Mais avant cela, Apollonia offre un DJ set aux derniers fêtards. Malgré sa qualité, il ne fait pas l’unanimité. Beaucoup trouvent le temps long et perdent patience. La fatigue se fait sentir et on a du mal à tenir. Le passage de Flume reste tout de même impressionnant autant musicalement que visuellement.
C’est ainsi que se clôture ce Lives au Pont épique avec deux soirées aux ambiances totalement différentes. Plus de 25 000 personnes ont foulé le site du Pont du Gard pour venir applaudir des artistes talentueux.