Histoire scandaleuse pour son temps, cette pièce d’avant-garde écrite en 1870 est le cri de révolte d’Élisabeth qui exprime avec colère et détresse, force et élégance, son désir d’une autre vie, moins matérielle. « Je veux vivre ! (…) Vous ne comprenez pas cela, vous, qu’on puisse raisonnablement vouloir vivre ? Enfin j’étouffe ici ! ». Un soir à minuit, elle annonce à son mari, un banquier arrogant, qu’elle le quitte. Ses affaires sont prêtes, les comptes en règle, une voiture l’attend. Mais elle reviendra quatre heures plus tard, accablée de solitude.
Ce drame cruel, qui sonne comme une charge féministe, trouve un écho profond dans une mise en scène sobre et extrêmement soignée et dans le face à face de deux superbes comédiens.