Pour le chorégraphe, la Barbe bleue n’est pas celui que l’on croit.
Qu’a retenu notre mémoire d’enfant du conte de “La Barbe bleue” ? Un homme effrayant, assassin de ses femmes, la noirceur d’une chambre interdite, et, peut-être une morale enfantine désarmante de naïveté : la curiosité est un vilain défaut.
La véritable morale de Charles Perrault pourtant ne s’adresse pas directement aux enfants : elle invite les époux trompés à panser leur blessure d’orgueil par le pardon. Michel Kelemenis s’interroge, lui, sur la première épouse et opère un déchiffrage symbolique, par lequel la clef délatrice désigne un adultère. La première union éclaire alors le conte différemment : une trahison originelle dicte ses gestes de vengeance au monstre en proie à une intense jalousie.
Pour magnifier le conte, le chorégraphe réinvente son geste et partage sa création avec deux compositeurs de renom, Christian Zanési et Philippe Hersant.
Spectacle créé au Grand Théâtre de Provence en novembre 2015.
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