Il est considéré comme un pionnier du photojournalisme allié à la photographie d'art. Il est souvent fait référence à lui sous les trois lettres HCB. En 2003, à l'âge de quatre-vingt-quinze ans (un an avant sa mort), une fondation portant son nom a été créée à Paris pour assurer la conservation de son œuvre ainsi que pour soutenir et exposer les photographes dont il se sentait proche.
Connu pour la précision au couperet et le graphisme de ses compositions (jamais recadrées au tirage), il s'est surtout illustré dans le reportage de rue, la représentation des aspects pittoresques ou significatifs de la vie quotidienne (Des Européens). Le concept de « l'instant décisif » est souvent utilisé à propos de ses photos, mais on peut l'estimer trop réducteur et préférer le concept de « tir photographique », qui prend le contexte en compte.
Figure mythique de la photographie du XXe siècle, que sa longévité lui permit de traverser, il a porté son regard sur les évènements majeurs qui ont jalonné son histoire. Un de ses biographes (Pierre Assouline) dit ainsi de lui qu'il était « l'œil du siècle ».