Marquée par ses origines Gnawa, peuple afro-maghrébin descendant d’esclaves noirs, la danse de Taoufiq Izeddiou, charnelle, viscérale, est une force, un rugissement qui lui « impose de chercher la lumière ». Avec ce solo, ce passionné d’architecture et de boxe est allé puiser en lui son sens du divin, en convoquant sa fascination pour les rites et le pouvoir de la transe. Ici, l’allégresse, la joie, interrogent aussi les interdits, explorent la complexité inhérente à toute quête spirituelle. Le corps exulte, emportant le public avec lui, mais le chorégraphe marocain, constamment sur ses gardes, rappelle qu’aujourd’hui, coincée par les intégrismes, sa recherche de souffle et d’équilibre peut basculer à tout moment.
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