1 - Ca aurait pu être un plongeon dans le Vieux Port ou une piste à Notre Dame de la Garde
C'est Red bull qui a proposé à la Ville de Marseille l'événement. "Historiquement, il y avait une volonté pour Red Bull de l'organiser en France. " explique Francis Magnanou, directeur de la société Solola Evénement en charge de l'organisation du Red Bull Ice Crashed à Marseille.
Fin 2015, la marque a alors déposé deux dossiers : l'un pour le patinage de descente, l'autre pour le plongeon. L'idée aurait été de sauter depuis le Fort St Jean dans le Vieux Port, mais techniquement, ça s'est avéré très difficile à réaliser selon Marsactu.
"Installer de la glace sur le Vieux Port de Marseille, terminer sur le quai, ça a un côté totalement surréaliste. Le challenge était encore plus audacieux à Marseille qu'à Paris ou ailleurs!"
Pour le patinage, le choix de Marseille s'est finalement assez vite imposé : "Des grandes métropoles avec un peu de dénivelé il n'y en avait pas tellement, donc l'entonnoir s'est réduit sur trois possibilités dont Marseille." Au début, le site de Notre Dame de la Garde avec ses belles pentes a été étudié, mais c'est finalement sur le Vieux Port que la carte postale était la plus belle. Ce site intra muros était certes bien plus difficile à aménager, mais offrait le rendu spectaculaire souhaité par Red Bull.
2 - Le patinage de descente, un sport porté par Red Bull
L'Ice Cross Downhill, ou le patinage de descente extrême en bon français est un sport associé à la marque Red Bull "Red Bull en détient les droits en terme juridique. Il est quasiment invité par Red Bull. Le concept lui même est protégé." explique Francis Magnanou.
"Red Bull a pris conscience qu'en mettant en scène et en utilisant la technique de glisse dans des conditions extrêmes, avec un mélange de supercross, de BMX, avec les jumps, un mix entre l'olympisme de la discipline et les sensations liées sports extrêmes. L'important c'est ce qui se passe sur la piste. Ce qui est tout autour ne sert qu'à amplifier les émotions. Les héros se sont les athlètes, pas les projecteurs." précise t-il.
Le championnat rassemble cette saison neuf compétitions, mais seules quatre sont officiellement organisées par Red Bull. La marque reste très présente, et si elle n'organise pas directement ces événements, elle en reste un partenaire principal. Le budget de l'étape marseillaise est estimé à deux millions d'euros dont 450.000€ financés par les collectivités locales.
3 - Un sport pas (si) dangereux
A condition d'être bien équipé tout de même ! Les athlètes endossent une armure qui ressemble à celle des joueur de football américain : casques, protections, gants...
"C'est extrêmement sécurisé : mécaniquement, les athlètes sont dans un couloir. Il n'y a donc pas de risque de collision frontale, là vous êtes sur un toboggan, au pire vous tombez et vous arrivez en bas. Et à l'arrivée, ce sont des matelas en mousse énormes qui vont les réceptionner. " précisent les organisateurs.
Ca reste donc de la bobologie dans la plupart des cas, même si une fracture est toujours possible sur une mauvaise chute. Et puis, ce sont uniquement des sportifs professionnels qui s'élancent.
4 - De nombreux compétiteurs n'ont jamais fait de patinage de descente
Sur les 159 athlètes inscrits, seul une quinzaine participent au championnat du monde organisé par Red Bull. La plupart des sportifs inscrits sont des patineurs professionnels mais plus en lien avec le hockey sur glace : le patinage de descente, ce sera donc une première pour eux ! A l'image de Morgan Pagni, un athlète marseillais joueur de hockey.
Difficile en effet de s'entraîner en France : Il n'existe aucune piste de patinage de descente. Seul Avoriaz a organisé la première compétition l'an dernier sur son domaine skiable avec une piste spécialement aménagée et glacée pour accueillir les patineurs.
5 - Faire de une piste de glace à Marseille. Trop facile !
Ce n'est pas si compliqué de faire de la glace à Marseille. Les équipes du Red Bull Crashed Ice utilisent les mêmes techniques des patinoires éphémères que l'on trouve souvent à Noël : un liquide réfrigérant très froid est diffusé dans des tuyaux souples sous la piste (photo ci-contre). De l'eau est aspergée au dessus et gèle au contact. La piste est d'une épaisseur de 10 cm de glace.
"L'avantage que l'on a, c'est que comme la journée les températures redeviennent positives, en surface elle à tendance à se lisser d'elle même." explique Francis Magnanou. Si les températures étaient négatives, il aurait fallu un travail plus complexe pour lisser la glace, comme on le voit avec les surfaceuses, ces machines qui lissent la glace dans les patinoires.
Les athlètes devraient atteindre la vitesse de 80km/h sur les 320m de la piste de Marseille.
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Crédits photo : Frequence-sud.fr & Red Bull Content Pool