L'artiste Thaïlandais qui vit à New-York va investir le J1 à l'invitation de Charlotte Cosson et Emmanuelle Luciani pour MP2018.
Lors d'une carte blanche, il va explorer ses thèmes de prédilection à savoir la spiritualité dans un monde globalisé et le frottement animisme et technologies modernes. Le public va découvrir une installation immersive à grande échelle mêlant scultpure, son et vidéo ! Les films issus de son cycle Painting with History in a room filled with people with funny names seront projetée en grand format à la manière d'un cinéma en plein jour !
Charlotte Cosson et Emmanuelle Luciani, les commissaires de l'exposition nous raconte pourquoi elles ont choisi d'inviter Korakrit Arunanondchai
"Ce qui était très important pour nous quand on a eu cette invitation à proposer un artiste pour MP2018 on a tout de suite pensé à Korakrit Arunanondchai ! Parce que pour nous, on est dans un moment où dans l'art contemporain on a cette vision globalisée ou les artistes ne dialoguent pas avec un territoire. Korakrit on l'avait déjà invité deux fois à Marseille donc il connaissait parfaitement la ville. Vivant à New-York, il retourne souvent en Thaïlande. Il incarne bien cette jonction entre les aspirations occidentales et les traditions vernaculaires fortes avec une vision paradoxale à la jonction de deux mondes, qui correspond au kaléidoscope de la ville de Marseille. Entre le local et le global et la vision historique du passé et la projection du futur !"
Le public est invité à se balader dans un paysage qui est comme un paysage post apocalyptique avec une projection dans un futur probable. Il s'agit d'une production in situ exceptionnelle produite par MP2018.
Charlotte Cosson et Emmanuelle Luciani "Une oeuvre nouvelle qui fait plus d'une centaine de mètres carrés et qui est au-dessus de la Méditerranée. Pour Korakrit c'est une réponse à toutes ses civilisations qui se sont instaurées dans le temps long de Marseille. C'est une façon d'ajouter une couche d'histoire à la ville !"
C'est quelqu'un qui travaille sur l'histoire, le sacré, le temps long, mais à l'intérieur de son travail il y a des images d'archives. Ça fait écho à l'idée syncrétique de notre ville ! Ici, pas de glorification du temps présent, mais une vision globale du temps long !
Il y a une connaissance historique et une projection du futur dans son travail."
Korakrit : Je fais référence à Tristan Garcia dans mon travail qui fait une poésie assez ouverte pour comprendre le monde. Je fais toujours des liens entre macro histoire et micro histoire. Quand j'ai lu Tristan Garcia ce qui m'intérraissait c'est d'être le plus sincère possible. Etre dans l'individualité pour toucher l'universel !
Une espèce se définit en fonction des relations qu'elle tisse avec les autres espèces, il faut modifier la façon dont notre espèce relationne avec les autres si on veut perdurer !"
Le J1 est ouvert du mercredi au dimanche de 15h à 20h
Nocturne le mercredi jusqu’à 22h
Payant
Entrée : 3€
Gratuit le 1er dimanche du mois