Du musée municipal à un véritable Musée des Beaux Arts...le projet de rénovation du musée de la ville de Draguignan est ambitieux. Esthétiquement déjà, comme l'attestent les images dévoilées lors de la présentation du nouveau musée le 1er février. Politiquement et sociétalement ensuite. Le maire de la ville, Richard Strambio, a effectivement revendiqué son ambition de faire de cet équipement culturel une vitrine de la ville, une étape culturelle majeure sur l'arc méditerranéen entre Marseille, Toulon et Nice. Mais aussi une réponse à des enjeux "sociaux et sociétaux forts", en proposant des actions qui permettent de diffuser la culture auprès de tous les publics. Culturellement enfin, le musée réunit peintures, sculptures et objets d’art du XVIIe au XXe siècle, objets archéologiques et spécimens naturalisés.
C'est l'agence bordelaise Brochet-Lajus-Pueyo à qui on doit notamment le Musée Fabre et le Musée de l'Orangerie qui a été désignée pour s'emparer de l'ambitieux projet. Les travaux devraient débuter à la fin de l'été 2018 pour s'achever en 2020. Le coût total des travaux est estimé à 6.676.000 euros. Budget et concept seront soumis à l'approbation de l'assemblée communale lors du prochain conseil le 8 février.
Côté architecture, le bâtiment pensé par les architectes est orchestré autour d'un généreux hall qui se veut fonctionnel. Ce dernier accueille un escalier bercé d'un puit de lumière. Mais l'originalité du projet réside en la revalorisation du square Mozart qui fera partie intégrante du musée ! Le square deviendra effectivement un lieu de scène, accueillant des activités musicales ou théâtrales. Moderne et élégant, le nouveau musée devrait surtout permettre de mettre en valeur de riches collections.
Tout l'enjeu de la rénovation est de parvenir à mettre en valeur une collection très éclectique, d'accentuer la cohérence du parcours muséographique pour rendre accessible le musée à tous. La collection du Musée des Beaux-arts mêle peintures, sculptures et objets d’art du XVIIe au XXe siècle, objets archéologiques et spécimens naturalisés. Le projet respecte ainsi la distribution intérieure héritée du XVIIIème siècle. Sur deux niveaux s'organisent deux appartement en enfilades qui se feront donc les écrins de la présentation des oeuvres. Plusieurs ambiances devraient être proposées à l'étage, alors que le rez-de-chaussée développera une galerie de tableaux du XVIIe au début XXème siècle.