La Fille du collectionneur est presque un prétexte pour rencontrer quelqu’un d’autre, elle est le portrait en creux d’un grand absent, d’une collection, d’un héritage d’objets énigmatiques et de souvenirs assez lourds. Les cinq personnages sur scène tentent de créer la figure d’un sixième : le père disparu. Ce père est comme une créature composite, collective, une sorte de Frankenstein inventé par Théo Mercier, ses acteurs et ses danseurs.
Ainsi ce qu’expérimente La Fille du collectionneur sur scène s’apparente à une expérience d’hypnose, une aventure intérieure. Théo Mercier crée par la parole, la musique, la danse, la lumière, la sculpture et la peinture une matière mouvante pour traduite la complexité de l’exercice de mémoire.