En tournée depuis janvier 2018 avec son spectacle Maxime Gasteuil arrive en ville, co-écrit et mis en scène par Edouard Pluvieux. Le jeune humoriste parti de Saint-Emilion pour rejoindre la capitale, nous raconte sa nouvelle vie de trentenaire à Paris. Mais c'est sans oublier ses racines, sa province qu'il aime temps et à laquelle il ne cesse de confronter ses deux vies avec humour et dérision.
Un spectacle dans lequel beaucoup vont se retrouver. Avant de le découvrir sur scène, en voici un peu plus sur Maxime Gasteuil.
Maxime Gasteuil : Les études, ce n'était pas une envie! J'ai fait beaucoup d'études pour faire plaisir à mes parents. Ils étaient un peu angoissés à l'idée que leur fils devienne artiste. J'ai alerté plusieurs fois et à 21 ans j'ai dit "je m'en vais !". Je n'ai pas fait des études à contrecoeur car ce que j'ai appris, a nourri ce spectacle. Je ne regrette rien, car ce spectacle est ce qu'il est grâce à ce que j'ai vécu.
J'ai fait la rencontre en vacances d'une Parisienne et ça été un levier pour me lancer. J'ai pris des cours de théâtre à Paris. Les premières scènes ouvertes j'avais 5 minutes et je parlais beaucoup de St Emilion, ma ville d'origine. Ça a tout de suite marché et j'ai fait rire les gens. J'ai compris que j'avais ma place!
Maxime Gasteuil : Je me suis sorti de grandes situations cocasses grâce à l'humour. Cette fibre, tu l'as ou tu l'as pas! Mon père l'avait et il me l'a transmise. Ca toujours été une arme pour moi. C'est un atout pour tout. Pour les filles, pour la vente dans mon métier de commercial... Grâce à l'humour, il y a une barrière que se casse directement!
Maxime Gasteuil : Mon premier prof, c'est mon père. Il me faisait rire du soir au matin. Et après j'ai un rapport important avec Louis de Funès. Je me rappelle quand je regardais ses films, je me disais : "C'est ça que je veux faire! Etre dans la tv, faire rire les gens..."
Et j'ai grandi avec Jamel Debbouze et Gad Elmaleh. Ce sont les humoristes de ma génération qui étaient en plein boum quand j'étais jeune. Aujourd'hui je les ai rencontré et on a travaillé ensemble, c'est assez fou!
Maxime Gasteuil : C'est dingue! Mais la chance que j'ai c'est que je suis un éternel insatisfait. C'est plutôt cool car c'est un moteur, mais j'ai vraiment faim. Donc quand ils m'ont donné le goût de ces grandes salles j'ai eu envie de continuer et de moi remplir les grandes salles.
Ils ne m'ont pas fait de cadeau non plus, ce qui m'a enrichi et fait du bien à la fois. Ils m'ont montré la quantité de travail. Ca m'a apporté humainement et j'ai pris beaucoup plus d'expériences sur ces 6 mois avec eux que n'importe qui en plusieurs années sur des petites salles. Je suis très heureux du cadeau qu'ils m'ont fait.
Maxime Gasteuil : J'en ai rêvé longtemps de cette vie parisienne et quand je suis arrivé c'est tout ce qui m'a dégouté. C'est très individualiste au premier abord, les gens ont peur quand tu t'adresses à eux dans la rue. Ce qui m'a fragilisé je l'ai exorcisé dans un spectacle. J'en ai conclus que tout cela c'était marrant et qu'il fallait le prendre à la légère. Le spectacle, ce n'est que des choses vraies! J'ai grossi un peu les choses sur certaines histoires, mais tout est du vécu. 90% de Parisiens sont de Province et tous se retrouvent dans mon spectacle. C'est quelque chose de très fédérateur.
Mon spectacle c'est comme les vidéos que je fais : Paris VS Province ! Les deux modes de vie fusionnés en un spectacle et en une personne, Maxime Gasteuil, qui est à la fois un mec au grand coeur et généreux mais qui est devenu un Parisien et à qui il lui faut de la vitesse, du travail, il n'a plus le temps ... la fusion est plutôt belle.
Maxime Gasteuil : Oui c'est ce que je dis dans le spectacle. Mes parents, mes amis me le disent! Maintenant j'offre des bougies parfumées, je suis devenu intolérant au lactose et je vais devenir vegan dans pas longtemps! (rire) J'ai mes racines et mes valeurs donc je ne changerais pas complètement mais quand tu prends le train en marche tu le deviens un peu. Pour moi devenir Parisien c'est un comportement que tu retrouves dans toutes les grandes villes. C'est un bobo qui se prend pour un autre alors que son père fait du fromage à Clermont Ferrand.
Maxime Gasteuil : A chaque fois qu'il m'arrive quelque chose comme le barbecue et le train, tu vois vraiment les deux comportements des personnes. Les gens autour de moi, ça les fait marrer, comme dans le train par exemple. Ils ont compris que j'étais complètement fada et ils me laissent faire mon délire.
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Maxime Gasteuil : Oui ils me suivent même si je ne suis pas toujours facile à vivre. Ils y croient et parfois plus que moi, c'est bien plaisant!
Maxime Gasteuil : Je me dis que tout ce qui est irritant, peut-être marrant. Et toujours regarder, s'identifier, les détails sont importants. Je m'appuie sur ces deux portraits, le bobo parisien et le vrai provincial et pour moi c'est légitime, car ces réalités je les ai vécues et je les vis encore.
Maxime Gasteuil : Je me vois au Dôme! On se revoit et on fait la même interview au Dôme. C'est tout ce qu'il faut me souhaiter!
J'ai vécu une année extraordinaire. Je suis sollicité par le cinéma, les réseaux sociaux prennent beaucoup de place dans ma vie, je prends plus de plaisir à jouer mon spectacle car les salles sont pleines et de plus en plus grandes, je prends plus de plaisir à faire des vidéos car les gens sont heureux que j'en fasse et ça m'anime. Et je suis encore plus heureux d'être sollicité par le théâtre et le cinéma car c'est un rêve de gosse! Maxime Gasteuil est heureux aujourd'hui !
Le spectacle a pris en maturité, s'est développé... jusqu'à la dernière date ça sera toujours nouveau.
J'ai envie de finir cette tournée avec des grandes salles en France, mais on est déjà sur le deuxième spectacle ! Je suis très fier, on y va par étapes.
Propos recueillis par Pauline Alcina
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