Dans ce spectacle, on chante la jeunesse. Mais un peu faux. On pirouette en se crachant au visage. On fait le beau à vélo. On se balance de pied en pied. Tant qu’on avance dans la même direction, on avance ensemble. Puis arrivent l’ego, le choc entre deux corps, la chute, l’échec.
On tente alors de s’accommoder à coup de hula hoop mais dans la stabilité initiale du groupe germe un noyau de solitude. Dans cette houle de sentiments émerge le va-et-vient des relations, leurs simplicités comme leurs complexités, toujours sur le fil.
Cette création est proche des gens. Drôle de manège où il faut être consentant pour embarquer, où fiction flirte avec réalité. A certains moments, on s’y perd... délibérément.