La Préfecture des Bouches du Rhône a publié ce jeudi un arrêté qui ordonne la fermeture de la Grande Halle au sein du marché aux puces de Marseille. Les forces de police ont en effet constaté par six fois des manquements graves aux consignes de sécurité et distanciation sociale imposées en cette période de confinement.
En effet, lors de ces contrôles successifs, il a été constaté qu'il n'y avait pas systématiquement de filtrage du nombre de personnes à l'intérieur du bâtiment. "Près de 250 personnes (étaient) présentes simultanément à l'interieur du bâtiment" le 28 mars dernier souligne l'arrêté.
Outre ce dépassement de la limitation des 100 personnes dans un lieu clos, la préfecture justifie également son interdiction par le fait que le public ne respecte pas la distanciation sociale d'un mètre minimum. Après plusieurs mises en demeure par la police auprès du gérant, la préfecture précise que ce dernier aurait expliqué que "sa clientèle était indisciplinée et que (le gérant) ne pouvait répondre de son comportement".
La Préfecture des Bouches du Rhône a donc décidé d'interdire dès aujourd'hui l'ouverture de la Grande Halle du Marché au Puces, et ce au moins jusqu'au 15 avril.
Néanmoins, elle laisse la porte ouverte pour abroger cette interdiction si des mesures strictes de régulation des clients et de distanciation sociales étaient mises en place, à l'image de ce que font actuellement tous les supermarchés.
Un ajustement qui serait essentiel car ce marché alimentaire permet à de nombreuses familles des quartiers nord de venir faire leurs courses alimentaires.
C'est aujourd'hui le seul commerce fermé par arrêté préfectoral dans les Bouches du Rhône. Dans les Alpes Maritimes, le préfet a pris des arrêtés similaires pour deux bars et un fast-food qui ne respectaient pas les mesures de lutte contre le coronavirus. Dans le Var, pas encore d'arrêtés préfectoraux, mais parfois au niveau local: ainsi à Sanary, le maire de la ville a pris un arrêté pour fermer un glacier, considéré comme commerce non essentiel et deux autres commerces car ils ne respectaient pas suffisamment les gestes barrière.