Dès l'annonce de la possibilité d'obtenir des dérogations pour la réouverture des plages, le 7 mai dernier, le maire de Hyères, Jean-Pierre Giran, s'était empressé de préparer une demande de dérogation. "Les plages font partie de l’identité locale, avant même de penser aux touristes, je pense au 60.000 Hyèrois." expliquait-il.
Une semaine plus tard, et dans une démarche collective rassemblant la plupart des communes du littoral varois, la préfecture du Var a accepté les dérogations pour ouvrir les plages.
Distanciation sociale, limitation des regroupements de personnes supérieurs à 10, limitation du nombre de personnes sur une plage, interdiction des pique-niques et consommation d'alcool. Les règles sont bien plus strictes que d'habitude, mais au moins, contrairement aux Alpes Maritimes, il est autorisé de s'allonger sur une serviette et d'en profiter pour bronzer tranquillement.
Car les plages hyèroises sont vastes et la notion de plage dynamique permet surtout d'éviter une saturation. "Je rappelle que l’on n’est pas le 14 juillet ou le 15 août. On est dans une période très antérieure à l’arrivée des estivants. Et même l’été, nos plus grandes plages ne sont pas à saturation." expliquait Jean-Pierre Giran jeudi dernier.
Par contre, ces plages rouvertes doivent donc être surveillées et contrôlées par la police municipale. Les nombreuses petites criques et plages sauvages de la communes restent donc interdites d'accès. Attention certains sentiers du littoral peuvent passer par des plages, en théorie, ces tronçons, même courts, seront interdits du moment où l'on accède à une plage non autorisée.
"Compte tenu de la nécessité qui est apparue de contrôler l’application des mesures de distanciation nécessaires certaines petites plages et criques n’ont pas été ouvertes car difficiles d’accès et donc difficiles à surveiller." souligne la ville.
Le Parc National de Port-Cros est situé largement au coeur de la commune de Hyères. Il a donc fallu prendre des précautions supplémentaires pour envisager le retour des humains sur des lieux où la nature avait repris ses droits depuis deux mois:
"Par mesures de précaution les services communaux, ceux du Parc national de Port-Cros et de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) sont passés sur toutes les plages ayant vocation à ouvrir pour constater l’existence ou non de nidification ou de plantes protégées. Résultat : rien à signaler."