Située au nord de l’archipel des Canaries, au large du Maroc, Lanzarote est une île volcanique très touristique située à trois heures d’avion de la France métropolitaine. Grâce à sa latitude et aux alizés qui y soufflent en permanence, la destination dispose d’un climat très doux toute l’année. C’est une zone désertique, c'est-à-dire qu’il n’y a pas de rivières ni d’arbres qui poussent naturellement à Lanzarote. L’avantage, c’est donc que l’on peut y aller toute l’année pour y trouver du soleil et des températures douces. Ni trop chaudes en été, ni froides en hiver.
Comme souvent dans les îles volcaniques récentes, les plages naturelles se font rares à Lanzarote. On les retrouve dans quatre grandes zones : Au nord ouest, la plage de Famara, réputée pour ses vagues et ses surfeurs, au nord, du côté d’Orzola, à l’est dans la zone à proximité de l’aéroport et Puerto del Carmen. Arrecife, la capitale, dispose aussi d’une belle plage au sud-ouest de la ville.
Mais c’est surtout au sud que l’on trouve le plus de plages naturelles, et notamment autour de la Pointe de Papagayo (photos ci-dessus). Il existe d’autres plages sauvages sur la côte sud-est, au nord de la pointe de Papagayo jusqu’à Puento Calero, mais leur accès est difficile.
Les plages les plus belles sont donc celles de Papagayo. Il y en a cinq exactement : La première, Playa Mujeres est la plus grande, puis en allant vers la pointe on retrouver la plus célèbre : celle de Papagayo, parfaitement protégée dans sa petite anse en forme de fer à cheval. A proximité, Ponzo, Cera et Congrio sont également très jolies. A l’exception de Congrio, ces quatre plages étant orienté vers les sud-ouest sont bien protégées du vent et des vagues. Chose rare à Lanzarote. Mais pour y accéder il faudra payer 3€ par véhicule (ou alors venir en fin de journée ou marcher depuis la dernière résidence de Playa Blanca).
Sur l’île de la Graciosa, située au nord ouest de Lanzarote, on retrouve plusieurs plages de sable dont certaines sont bien adaptées et protégées pour les familles.
Car en réalité, la plupart des plages surveillées et aménagées pour la baignade sont artificielles à Lanzarote. Que ce soit à Playa Blanca ou Costa Teguise, des aménagements ont été faits pour réduire la puissance des vagues et offrir du sable. Les conditions sont parfaites pour une baignade sécurisée, surveillée et en famille.
A noter que les plages de la côte ouest sont dangereuses avec une houle assez forte et des courants.
A nord ouest, à l’exception d’Orzola, ce sont beaucoup de falaises et de rochers. Du coup, pour se baigner, des piscines naturelles ont été construites ou aménagées. Beaucoup de charme certainement, mais ce ne sont pas des plages.
Même si nous sommes en plein Atlantique, la température de l'eau reste agréable. Aux alentours de 18° en plein hiver, elle monte à 23° en plein été et en septembre / octobre.
A Lanzarote, il y a probablement plus de volcans que d’arbres ! A défaut de chercher un coin de forêt naturelle, vous croiserez une multitude de volcans plus ou moins récents. Il n’y en a peut-être pas réellement mille, mais plusieurs centaines certainement.
Le Parc du Timanfaya, qui représente un quart de la surface de l’île est sans conteste le plus impressionnant car le plus récent. Les éruptions datent de 1730 et depuis la végétation n’a pas encore réellement repris le dessus. Nous sommes donc dans un paysage lunaire, le malpais ; une sorte de chaos de lave, complètement noir et opressant. Au milieu de ces grandes plaines, qui sont en fait les anciennes coulées de lave, on trouve de nombreuses calderas, ces dômes de volcans plus ou moins récents.
Au milieu du parc national, on retrouve la grande attraction touristique : le restaurant El Diablo, seul endroit où l’on peut voir un dégagement de chaleur sur l’île, ainsi qu’un parcours en bus qui permet de comprendre l’histoire du site. Malheureusement, c’est hyper-touristique, c'est-à-dire des embouteillages pour y accéder, une promiscuité et un esprit sauvage à oublier définitivement.
Le Centre d’Interpretation des volcans situé à l’entrée de Mancha Blanca est lui en accès libre et permet de bien comprendre la géologie de l’île et ses volcans. Une étape très instructive.
Plusieurs activités sont possibles en lien avec les volcans. La plupart sont en accès libre. Il faut tout de même être bien chaussé et faire attention car les roches sont parfois acérées. Le sentier du volcan El Cuervo à Tijano permet d’entrer à l’intérieur de la caldera sans réels efforts et sans danger grâce à un sentier aménagé.
Outre grimper sur les volcans, l’autre activité intéressantes et d’y pénétrer à l’intérieur, dans les tunnels formés par la lave.
Deux principaux sites se trouvent au nord de l’île : La Cueva de los Verdes qui propose un parcours payant avec guide dans les entrailles du volcan. La visite mérite certainement le détour.
A proximité, le site de Jameos del Agua est le plus connu de l’île avec la particularité de disposer d’un lac dans cette cavité et qui a la particularité d’y abriter de petits crustacés endémique. Malheureusement le côté sauvage du site a été complètement remplacé par les aménagements de l’homme : bars, restaurants et même piscine artificielle.
Pour les amateurs de nature, on peut partir en exploration de deux cuevas complètement sauvages : La cueva de los Naturalistas o La Paloma et à proximité celle de Las Palomas. Elles sont situées à proximité de la LZ-58 entre La Vegueta et Masdache. Prévoir de bonnes chaussures et les lampes.
Peu de spécialités, mais comme souvent en Espagne, on mange très bien à Lanzarote pour un petit budget, y compris même dans les restaurants destinés aux touristes, c'est-à-dire dans 99% des cas.
L’absence de pluie rend compliqué l’élevage et les cultures maraîchères. Mais il reste une belle tradition de pêche et la viande importée est très bonne aussi. On trouve malgré tout des spécialités de fromages de chèvre locaux, et de délicieux ragoûts de chèvre aussi. A découvrir également, les plats préparés avec les épices locaux, le mojo rouge ou vert, à base de poivron qui relève parfaitement le poulpe, les viandes et les légumes.
Côté vins, c’est un régal et une passion sur l’île! Faut dire que les vignerons se donnent énormément de mal pour produire leur rare nectar. Ici chaque vigne dispose de son petit trou, avec un cercle de pierre pour la protéger du vent et lui apporter un peu d’humidité. Il faut donc des surfaces bien plus grandes qu’à l’habitude. Mais le résultat est là : les vins sont excellents. Les blancs notamment, en version semi-dulce ou en muscat.
Attention cependant, ici la dégustation est payante, même si on achète une bouteille.
Le patrimoine n’est pas malheureusement pas l’atout premier de Lanzarote. La plupart des villes ont été construites pour les touristes, et même la capitale Arrecife ne brille pas par son architecture. Alors, oui, certaines réalisations touristiques sont plutôt bien réussies. Playa Blanca, Marina Rubicon ou Playa Flamingo méritent le détour. Ce sont des villes récentes mais avec charme indéniable. Puerto del Carmen avec sa promenade sur la falaise a beaucoup de charme même si c'est tout petit. Mais la plupart du temps en bord de mer, ce sont des empilements de complexes touristiques plus ou moins laids, bourrés de restaurants, centres commerciaux et boutiques touristiques. Le tourisme de masse a fait des ravages, notamment à Costa Teguize. On a alors souvent l’impression d’être au cœur de complexes touristiques industriels conçus pour les Allemands et les Anglais.
Malgré tout, plusieurs villages sortent du lot: Orzola au nord et El Golfo à l’ouest, avec leur impression de bout du monde, Haria, avec son dynamisme créatif ou encore Teguise et son centre historique tout à fait charmant.
Arrecife, la capitale dispose de deux forts qui méritent le détour. Mais sinon et malheureusement, l’intérêt de la capitale réside surtout dans ses centres commerciaux qui permettent de se ravitailler à moindre frais.
Plusieurs compagnies desservent Lanzarote depuis la France: Volotea qui propose des prix avantageux et la valise en cabine, Binter Canarias, la compagnie locale qui dessert Marseille, Lille et Toulouse. Ryanair propose des vols directs avec Marseille. Transavia fait également la liaison avec Nantes et Paris Orly.
Sur place, il est conseillé de louer une voiture, car l'île n'est pas si petite que ça et les réseaux de transports en commun complexes à utiliser. Vaut mieux louer en amont pour bénéficier de meilleurs prix, sinon sur place à l'arrivée dans l'aéroport.
Pour l'hébergement, l'offre hôtelier est très importante. Des offres de locations entre particulier de type AirBnb aux complexes hôteliers géants, chacun y trouvera son bonheur en fonction de ce qu'il recherche. Les tarifs sont relativement économiques. On peut trouver une nuit dans un hôtel correct à moins de 40€.
Sur place, le coût de la vie est sensiblement moins cher qu'en France. Un plat dans un restaurant est généralement compris entre 10 et 15€ pour une qualité standard. Attention, à Lanzarote l'eau du robinet est dessalée, donc vaut mieux boire de l'eau en bouteille.
Prévoir de bonnes chaussures pour les escapades en pleine nature.