À partir de 4 ans
D'après Giambattista, les Frères Grimm, Perrault, Tchaïkovski et d'autres...
Sans cesse, il nous faut parvenir à montrer ce dont nous sommes capables. Le succès est une mise à l’épreuve dont nous devons ressortir vainqueurs : il faut réussir pour grandir. Pourtant, dans La Belle au bois dormant, la jeune héroïne devient femme… en dormant. Dormir pour devenir. Sa prouesse à elle, ce sera d’attendre, et même pendant cent ans !
Si tout le monde connaît La Belle au bois dormant, personne ne s’en souvient vraiment, chacun se perd entre les différentes versions de l’histoire, confondant les détails, effaçant les enjeux… C’est dans ces interstices d’oubli que le spectacle creuse, avec ces restes qu’il compose. La mémoire nous manque et le spectacle est comme une déambulation entre les vestiges du conte. Que reste-t-il du récit lorsqu’on ne le raconte pas ? Qu’est-ce qui surgit du conte quand il se tait ?
Il ne suffit pas de dire que l’on y voit moins bien la nuit,
il faut comprendre pourquoi l’obscurité invite à regarder (et à sentir) autrement.
Michaël Foessel