Réflexion métaphysique ou gaudriole, cette pièce, la plus connue de l’auteur, nous laisse le choix. C’est une pièce d’hommes nous dit-il. Une représentation de l’absurdité de la vie ? Qui est Godot ? Celui qui résoudrait tout mais qui ne vient pas ?
Deux vagabonds, Vladimir et Estragon, quelque part à la campagne, à côté d’un arbre, le soir, attendent Godot, dont on ne sait rien. Ils n’en savent pas grand-chose non plus et ne se rappellent plus vraiment pourquoi ils l’attendent. Et en attendant ils discutent, se livrent à diverses activités, considèrent l’arbre, le ciel, l’un sa chaussure, l’autre son chapeau, à un moment Pozzo et Lucky passent.
Voilà toute l’action d’En attendant Godot : presque rien, une attente. Mais ce presque rien permet, plus radicalement que jamais auparavant dans l’histoire du théâtre, de faire toute la place au simple fait d’être là, à la présence humaine, sur scène, des acteurs. Et c’est ainsi que la première grande pièce de Beckett révèle une inventivité formidable, déployant son humour sauvage à même la scène, à chaque instant du jeu.
Samuel Beckett
Mise en scène Alain Françon
Avec Éric Berger, Philippe Duquesne, Antoine Heuillet, André Marcon, Gilles Privat
Durée 1h40
Infos/réservations : www.tnn.fr