La situation est confuse ce soir à Marseille où les scènes de pillage se multiplient en centre ville mais aussi dans les centres commerciaux en périphérie. Dans l'hyper-centre de Marseille, de nombreuses boutiques de la Rue Saint-Ferréol ont été fracturées et pillées ce vendredi soir. Lancel, Lissac, Sephora mais aussi des boutiques indépendantes comme des bijouteries et opticiens ont été visées.
De l'autre côté de la Canebière, c'est le Centre Bourse qui a été touché peu avant minuit. Les casseurs présents dans le secteur tentaient depuis le début de la soirée d'y accéder, jouant au chat et à la souris avec les forces de l'ordre. Ils ont finalement réussi à y pénetrer avant d'y être chassés quelques minutes plus tard par la police.
Dans le secteur du port, des intrusions ont été confirmées dans le centre commercial des Terrasses du Port. Difficile de savoir l'étendue des dégâts à l'intérieur du centre commercial et si des boutiques ont été pillées. L'intervention massive des forces de l'ordre vers 0h30 a cependant permis de mettre fin à ces incidents.
Plus au nord, le centre commercial du Merlan a lui aussi été touché dans la soirée avec une intrusion de pilleurs. Les boutiques de la galerie commerciale ont été en partie dévalisées. Les policiers sont intervenus rapidement et ont interpellé 27 personnes, la situation semble être redevenue calme dans ce secteur. Un magasin Aldi dans le secteur a également été touché avec une voiture bélier puis incendié après avoir été pillé.
Enfin, le centre commercial Grand Littoral semble lui aussi avoir été touché, mais il reste à confirmer s'il s'agit uniquement d'une tentative d'intrusion ou de réels pillages à l'interieur de la galerie commerciale.
Au total, les forces de police avaient interpelé 87 personnes à Marseille à minuit.
Face à cette situation particulièrement difficile pour les forces de l'ordre dépassées par le nombre de pillages et de casseurs, le maire de Marseille, Benoit Payan a demandé dans la soirée des renforts de police. Il les a obtenu quelques minutes plus tard de la part du Ministre de l'Interieur, Gerald Darmanin.
