Frédéric Vossier dit qu’il écrit dans un mouvement de profanation des images. Ici il y a loin derrière, comme un souvenir, un fantôme, la figure du danseur et chorégraphe Nijinski qui a inspiré l’écriture. Un Nijinski malade et interné qui ne dansait plus depuis longtemps et qu’on a essayé un jour, assez salement et vainement, de forcer à danser devant des photographes. Alors il y a cette exposition et cette parole fragmentaire.
Une parole qui s’efforce de rapiécer une vie avec des bouts, des traces, des gestes et des mots, mais plutôt dans un mouvement de décomposition de la splendeur. Toujours au bord de se disloquer. Il y a toujours le danger que ça se referme. Mais il y a toujours des brèches, des ouvertures, un mouvement imprévisible qui vient. Et il y a de l’ouvert parce qu’il y a de l’autre, parce qu’il y a autrui. Avec Frédéric Gustaedt et Carole Paimpol.
● Texte Frédéric Vossier ● Mise en scène Sébastien Derrey ● Son Isabelle Surel ● Lumière et espace en cours ●Costumes Elise Garraud Conventionné par la DRAC Île-de-France Soutien : La Fonderie, Le Mans.