Il y a près de 30 ans sortait le film culte LA HAINE de Mathieu Kassovitz , symbole d’une génération, grand classique du cinéma français, révélé et récompensé au Festival de Cannes 1995 par le Prix de la mise en scène, puis par 3 prix dont celui du meilleur film aux Césars. Encensé par la critique, y compris à l’international, suscitant l’admiration de personnalités comme Steven Spielberg, qui déclare avoir « adoré le film ».
Des décennies plus tard, les éloges continuent d’affluer. En 2016 le rappeur A$AP Rocky a publié un clip/court-métrage de 12 minutes fortement inspiré du film culte. Juillet 2023, l’acteur Cillian Murphy (Oppenheimer, Peaky Blinders, Inception…) a qualifié LA HAINE de « chef-d’œuvre ». En septembre de la même année, la superstar Rosalía a partagé son expérience du film sur son compte Instagram, démontrant ainsi son impact durable à travers les générations et les continents.
En octobre 2024, Mathieu Kassovitz est de retour avec une création vivante et immersive pour La Seine Musicale, puis du 8 au 10 Novembre au Dôme à Marseille. Le réalisateur revisite l’histoire de son film culte en l’adaptant sur scène et souligne le caractère éminemment actuel du film, dans un contexte où la culture dite “de banlieue” peine encore parfois à être reconnue à sa juste valeur.
Le 31 mai 1995, Mathieu Kassovitz mettait à l’écran et pour la première fois les banlieues. Un film porté par 3 acteurs (Vinz, Said et Hubert), encore inconnus au bataillon, dans un registre engagé qui a donné naissance à un nouveau genre cinématographique et a aidé à rendre visible l’invisible.
L’histoire de ces 3 jeunes confrontés aux difficultés économiques, sociales et politiques, à la condition des femmes est, avec ses codes, une ode à l’amour, à la solidarité et à l’amitié.
Comme en 1995, les protagonistes de ce show live et immersif sont de jeunes adultes issus de quartiers populaires qui questionnent leur époque, les institutions, la société et l’ordre établi.
Un projet ancré dans l’actualité, donc, et dont la forme innovante entend plonger le spectateur dans une “ride” à travers Paris et sa banlieue grâce à un dispositif unique faisant dialoguer la scène et l’écran : 15 tableaux inspirés du film, repensés par Mathieu Kassovitz, seront diffusés sur un système de projections, couplés avec les décors et surtout avec la performance des comédiens sur scène.
Un effet immersif et cinématographique total rendu encore plus spectaculaire grâce aux chorégraphies de Yaman Okur et Emilie Capel et de leurs danseurs.
Ce show interactif magistral où l’on en prend plein la vue, mêle donc danse, cinéma, rap, théâtre et spectacle vivant dans une forme augmentée, résolument moderne et singulière, portée par une BO originale qui fait elle aussi le lien entre les années 90 et aujourd’hui.
En décidant d’adapter « La Haine » sur scène 30 ans plus tard, Mathieu Kassovitz créé une fois de plus un genre nouveau mais cette fois-ci dans la sphère du spectacle.
Une façon d’offrir un nouveau regard sur son film mais surtout de continuer à soutenir une culture, en lui donnant une place de choix dans le paysage du spectacle en France.
Infos/réservations : dome.marseille.fr