Une conversation savante se déploie entre l’oud de Kamilya (figure tutélaire de Sabreen, formation palestinienne de Jérusalem, tenante de la grande tradition classique arabe qu’elle croise avec de nombreuses formations expérimentales à l’international) et le jeu fluide à la contrebasse de Sarah (du Magic Malik Orchestra à Jacques Higelin, Rodolphe Burger ou Marc Thomkins avec lequel elle revisite les Sex Pistols).
Et d’autres cordes encore, invisibles celles-là : celles d’une voix qui éclate, glisse sur la mélopée, se dérobe ou accroche, explorant en délicates cassures parfois à la limite de la dissonance, un répertoire arabe surgi du cœur. Deux chemins artistiques, deux modes musicaux, deux femmes curieuses qui s’écoutent, tissant avec épure et sophistication la trame improvisée d’un art qui se nourrit l’un l’autre pour exister côte à côte sur le fil ténu de la rencontre…