Miguel Chevalier met en lumière l’influence exercée sur son oeuvre par le peintre, dessinateur et écrivain Francis Picabia. Le choix d’exposition est aussi guidé par le fait que Picabia ait vécu à Mougins près d’une décennie.
Cette exposition se veut une rencontre entre deux générations d’artistes ; elle souligne la résonnance de l’oeuvre de Picabia et la manière dont Miguel Chevalier prolonge et élargit son influence.
Pionnier de l’art numérique, il est le créateur de différents herbiers virtuels grâce à une démarche initiée à la fin des années 1990. Ses recherches prennent appui sur l’observation du monde végétal qu’il transpose dans l’univers numérique. Ses oeuvres tissent des liens entre la nature méditerranéenne, qui inspira Picabia, et l’art digital.
L’un de ces herbiers, les Fractal Flowers, présenté lors de l’exposition, trouve l’une de ses sources d’inspiration dans les Transparences, partie de l’oeuvre de Picabia développée alors qu’il vit dans le Sud, et dans laquelle les éléments végétaux se mêlent aux corps humains.
Sur les deux niveaux du centre d'art d’étranges fleurs, à la croisée du végétal, du minéral, de l’animal et de la robotique, évolueront à travers leur représentation sur différents supports technologiques : mouvantes sur des écrans LCD, elles se fixent sous forme de sculptures réalisées en impression 3D ou réapparaissent en hologrammes. L’impression digigraphique permet également une matérialisation numérique, de leur naissance à leur disparition.
Les halls d’entrée témoigneront de la présence de Francis Picabia à Mougins de 1925 à 1935.