aujourd'hui 21h
Durant près d'un an, Paris a vécu un psychodrame autour de la qualité des eaux de baignade de la Seine, avec la crainte jusqu'à la dernière minute que les athèles du triathlon ne puissent s'y baigner. Il y a pourtant un autre endroit où les athlètes des JO vont devoir mettre les pieds dans l'eau: c'est à Marseille, sur la plage du Petit Roucas précisement, à deux pas de la Marina Olympique. Et ce lundi, cette eau est impropre à la baignade en raison des orages de ce dimanche.
Car si certaines épreuves de voile se font à bord de petites embarcations, comme des catamarans ou des dériveurs, d'autres nécessitent une mise à l'eau directe depuis la plage. C'est le cas de la planche à voile et du kite-surf à foil.
Le départ des compétiteurs se fait de la plage. Et donc ce lundi par exemple, les athlètes doivent partir de la plage du Petit Roucas alors qu'elle est polluée.
Du côté du comité d'organisation des Jeux Olympiques, on reste confiant: les sportifs sont équipés de combinaisons. Ils n'ont pas vocation à nager : ils se contentent de se mettre à l'eau rapidement. Les risques de contamination sont donc limités et suffisamment faibles pour ne pas remettre en cause l'organisation des entraînements ce lundi. Le beau temps et le mistral étant de retour, cette pollution devrait certainement se dissiper avant le début des épreuves officielles.
La seule raison qui pourrait conduire à une annulation des courses, serait une pollution généralisée du plan d'eau, en pleine mer. Sachant, là aussi, qu'il y a quatre grandes zones de courses, dont deux situées bien au large, L'une à proximité du Frioul et l'autre devant la Madrague de Montredon. Autant dire que la probabilité que ces quatres zones soient polluées en même temps est quasi-nulle. Cela ne s'est jamais produit dans le passé.
Si la plage du Grand Roucas est touchée ce lundi, la Marina est désormais bien à l'abri. La Métropole a réalisé d'importants travaux d'aménagements pour la protéger des écoulements pollués des eaux pluviales. Ainsi, un bassin de stockage souterrain de 1000m3 a été créé, il y a également 5000 capteurs de niveau de déchets dans les avaloirs du réseau. La Métropole assure également une surveillance préventive des équipements électromécaniques situés en façade littoral.
Enfin, sur le fleuve de l'Huveaune, un système de barrage filtrant a été mis en place pour capter les déchets en cas d'orages. Il a certainement évité que la plage de l'Huveaune ne se transforme en "épluchure beach" cette fois-ci, comme elle en a la triste réputation après chaque épisode de fortes pluies.
Mais ces barages n'ont pas permis d'éviter sa fermeture à la baignade ce lundi. Car ce n'est pas un problème de déchets sur la plage, mais une contamination bactériologique qui la rend impropre à la baignade, comme c'est souvent le cas lors des orages, à Marseille, sur de nombreuses communes du littoral ou encore à Paris dans la Seyne.
