Comme dans un cours donné devant un amphithéâtre, il est éventré tandis que ses organes, un à un exposé, sont minutieusement étudiés et expérimentés. Un piano comme un terrain de jeu à défricher. D’emblée le ton est donné avec Les Funérailles de Franz Liszt en ouverture, pour n’en garder à la fin que les sons excisés, au plus près de la source sonore.
Observer l’instrument virtuose se défaire peu à peu est un vrai tableau, sonore et visuel. Il s’ouvre pour exposer de quel bois il est fait, révèle le dédale de son organisation intérieure, et invite le public à, lui aussi, examiner cette ossature de plus près. Une fois les nouveaux organes suspendus, il s’agit alors d’épouser ce nouveau corps, et de se dissoudre pleinement dans l’instrument.
Claudine Simon
AURIS
Durée 1h
Infos/billetterie en ligne : www.lezef.org