En plein coeur de la cité, symbole du pouvoir et témoin d'un siècle de magnificence, l'hôtel de ville clôt magistralement la perspective de la place de la République. Achevé en 1676, après maintes études et un chantier laborieux, il marque le triomphe de l'architecture classique, inspirée notamment par Jules Hardouin-Mansart, nommé la même année architecte de Louis XIV. Il remplace une ancienne maison commune qui s'élevait entre la maison du roi (ancien palais des Podestats) et la tour de l'horloge que les édiles voulurent conserver. L'édifice est particulièrement admirable par la richesse de son décor, sculpté en grande partie par l'Arlésien Jean Dedieu, et par la voûte en berceaux de son vestibule, audace technique pour l'époque.
Il est pour l'essentiel classé Monument historique, et n'en demeure pas moins le siège des élus et d'une partie de l'administration municipale. Elévation de la façade sud de l'hôtel de ville L'hôtel de Ville marque le triomphe du style classique. Elevé sur trois niveaux, il présente un rez-de-chaussée traité comme un socle, avec un décor de bossages. Le premier étage, dit "noble", possède un imposant décor central où des doubles colonnes encadrent une porte-fenêtre qui ouvre sur un balcon à balustrade de pierre. Le deuxième étage est dominé par un fronton central où figure un soleil, symbole de Louis XIV, un décor de balustres et de pots-à-feu. La voûte plate du vestibule est formée de deux berceaux perpendiculaires d'inégales largeurs et de lunettes en anse de panier. Elle retombe sur chacun des côtés du vestibule sur des doubles colonnes. Le départ de l'escalier d'honneur qui conduit à la salle du conseil, est encadré par deux lions de pierre sculptés par Jean Dedieu, sculpteur arlésien, qui réalisa l'essentiel du décor, tant intérieur qu'extérieur. Une partie de celui-ci a disparu à la Révolution. La salle du conseil a conservé un très beau décor de boiseries du XVIIIe siècle réalisé par Laurent Bondon à qui l'on doit aussi le plafond. Les médaillons dont il est paré, peints par Mandon de Cazan, représentent les monuments antiques d'Arles. Les ornements en relief furent exécutés par Antoine Reynaud. Au-dessus des lambris sont dressés des pilastres cannelés encadrant les trophées. Les cadres qui ornent la salle sont intégrés dans les boiseries et présentent des peintures de Jean Roche (vers 1920).
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