Le site semble un peu moins rempli que les soirs précédents et pourtant ceux qui ne se sont pas déplacés ont eu tort !
Avant le concert de Beat Assailant petit détour obligatoire vers le territoire de Spank My Music dans l'espace lounge. Le rendez-vous est devenu incontournable durant cette édition 2014. Chaque soir, de nouveaux talents se dévoilent au public. Aujourd'hui c'est Studio Paradise qui retient l'attention. Un groupe loufoque à l'allure déjantée. Et les premiers sons qui arrivent aux oreilles reste dans la même lignée. Une musique et des paroles étranges, en véritable petit ovni Studio Paradise arrive à capter l'attention du public sagement installé sur les transats de la scène des pins.
L'intro de Beat Assailant rugit d'un seul coup, plus de temps à perdre, le public se précipite devant la scène Grand Large. Les musiciens font une préchauffe avant qu'Adam Turner aka Beat Assailant déboule sur scène. Toute l'énergie qu'il contient depuis cet après-midi est relâchée. Il inonde les festivaliers de sa bonne humeur. Son accent américain fait chavirer les cœurs lorsqu'il s'exprime en français, une vraie bête de scène qui sait tout donner à ceux qui le soutiennent. De sa musique s'échappent du rap bien évidemment mais aussi de la soul, du funk et même quelques portions de rock. Un délicieux mélange aromatisé à la générosité. Le sourire ne quitte pas une seule seconde son visage, il est heureux et le public aussi. On doit déjà lui dire au revoir avec grand regret !
La déception est vite surmontée par l'arrivée du collectif marseillais Chinese Man. Pas le temps de s'endormir, il va falloir suivre la famille survoltée. Ce concert est un peu spécial car il fait partie de la tournée anniversaire des dix ans du label Chinese Man Records. Dès les premières notes le public est littéralement en transe. Les têtes sautillent en harmonie sur un beat endiablé. Les pieds décrochent du sol et on se sent transportés, ailleurs. Les Chinese Man se sentent chez eux et ce sentiment se ressent. Ils entament leurs titres phares comme I’ve Got That Tune ou Independent Music. Pour décor, Chinese Man a choisi des écrans diffusant des petites vidéos animées. Une idée géniale qui rajoute de la couleur sur scène et qui colle parfaitement à leur humeur. Malgré toute la bonne volonté que met le public pour les faire rester sur scène, les artistes entament leur dernier morceau, un remix de Tha Trickaz. Ils ne partent pas sans remercier toutes les personnes qui participent à leur succès et finissent par tirer leur révérence.
Une nouvelle date que l'on voudrait éternelle, des souvenirs gravés dans les mémoires et une bonne humeur collective qui a su perdurer tout au long de la soirée.
Clémentine Carreno
Photos : Léandre Isbirian