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Sport en Provence rime aujourd'hui avec OM, Cercle des Nageurs, et RCT Toulon. Sport en Provence rimera peut être en 2017 avec omniprésence ! Hasard ou non, les villes d'Aix en Provence et de Marseille ont fait de l'année 2017 une année spéciale "sports". Assiste-t-on à une "révolution sportive" ? Une volonté des pouvoirs publics de promouvoir davantage la culture sportive ? Une chose est sûre, 2017 sera le théâtre de manifestations d'envergures. Zoom sur les deux grands projets d'Aix-Marseille : l'Arena, et Marseille Capitale Européenne du Sport.
L'Arena du Pays d'Aix : un projet d'envergure à vocation sportive et culturelle
Début 2015, la Mairie annonce la création de l'Arena du Pays d'Aix, un complexe sportif et culturel. Eté 2015, la ville confirme que le vaste Palais des Sports s'établira à côté du Z5 sur le domaine des Trois Pigeons et qu'il verra le jour en 2017.
Le futur bâtiment sera en mesure d'accueillir entre 6.000 et 8.500 personnes, dans son chaudron, et entre 1.000 et 2.000 spectateurs dans une salle jouxtant la zone principale. Il sera donc composé de deux espaces entièrement modifiables, grâce à des gradins et des cloisons modulables. La vocation première de l'Arena est d'être un complexe sportif, mais la capacité d'accueil du Palais des Sports du Pays d'Aix lui permettra d'organiser de grands événements culturels (concerts, spectacles,...).
Parmi les quatre projets proposés, c'est celui des architectes Auer Weber et Christophe Gulizzi qui a suscité l'intérêt du jury. Ils seront donc responsables des plans de la future salle, dont la construction sera confiée à Fayat Bâtiments.
L'Arena du Pays d'Aix apparaitra comme un ovni, dans cette zone où la végétation est bien présente. Le design global du bâtiment est futuriste et aérien. Vus du ciel, les plateaux de béton s'empilent et forment la coque d'un bateau. Vus de face, les arcs illuminés nous font penser à un massif paquebot.
Le complexe reposera sur un socle de béton, et le niveau zéro sera à moitié enterré. Tout l'ensemble sera composé de poteaux, de poutres bétons, et de quelques noyeaux réalisés en voile de béton.
Le groupe Fayat Bâtiments estime qu'il faudra consacré 300 000 heures à la construction de l'Arena. 450 personnes interviendront pour bâtir les 20.000 m², et les trois niveaux. Il faudra compter 18 mois pour que les travaux puissent être achevés.
Du côté de la ville, on est confiant. Etant donné qu'il n'y a aucune acquisition foncière à effectuer, elle espère inaugurer l'Arena en janvier 2017, pile poil pour les championnats du monde de Handball ! Un sport qui sera largement représenté au complexe, puisqu'il a vocation à accueillir en résidence le PAUC Handball qui évolue en LNH depuis 2012.
Marseille Capitale européenne du Sport en 2017
17 novembre 2014. C'est officiel ! Marseille sera Capitale européenne du Sport en 2017. Un titre proposé par l'Association des Capitales européennes du Sport, qui reconnait ainsi l'implication de la Cité phocéenne dans la promotion de la pratique sportive. La ville investit chaque année 70M d'euros au Sport et au développement de sa pratique ( et non, Marseille, ce n'est pas que l'OM). Si le programme n'est pas encore dévoilé, un appel à projet étant en cours, Jean Claude Gaudin a assuré que l'année 2017 serait riche en événements sportifs.
Mais à quoi ça sert d'être Capitale européenne du Sport ? A rien et à beaucoup de choses à la fois. Tout d'abord, le label va permettre à la ville de mettre en avant les nombreuses disciplines sportives existantes et pratiquées à Marseille. En clair, il lui offrira l'occasion de se débarrasser d'une image qui lui colle à la peau : Marseille c'est l'OM et le Cercle des nageurs.
Mais concrétement, que gagnera la ville ? Financièrement, rien. Une commune labellisée Capitale européenne du sport ne gagne pas un centimes, pas une seule subvention ne sera allouée pour financer l'organisation de l'événement. Le label coûtera donc à la ville, mais les manifestations organisées pourraient faire partie du budget déjà alloué à la promotion du sport.
Marseille Capitale européenne du Sport en 2017 sera assumé à 100% par la ville... Combien allons-nous payer ? Nous l'ignorons pour le moment, une seule chose est sûre, la ville compte bien profiter du label pour créer une faculté de formation aux métiers industriels du sport, mais surtout pour développer des complexes sportifs... Une bonne nouvelle quand on sait que, surtout dans les quartiers nords, nombre d'espaces dédiés au sport sont vétustes et peu adaptés à la pratique sportive. Rappelons que plusieurs piscines ont été fermées dans ces quartiers, et que les piscines marseillaises font souvent l'objet de lourdes critiques : sales, tout le temps fermées, vétustes.
Marseille devrait aussi tirer des bénéfices de son label par le tourisme. L'attrait touristique de la Cité Phocéenne s'est développé, depuis l'année Capitale européenne de la Culture en 2013. Bien qu'on imagine aisément que l'impact sera moins important qu'en 2013 - sans subventions, la ville pourra-t-elle proposer autant d'événements d'envergure qu'en 2013 ?- le label donne une image positive de la Cité Phocéenne qui pourrait bien se répercuter sur la fréquentation touristique.
Par ailleurs, Marseille voudrait bien elle aussi avoir son Arena. Un complexe sportif d'envergure, comme celui que construit la ville d'Aix. C'est ce que dévoile Marsactu dans un article très intéressant publié le 28 octobre, que nous vous invitons à lire. Le média explique que c'est le Parc Chanot qui pourrait accueillir un complexe de 12.000 places.
Il faudra attendre 2017 pour constater si la promesse "d'une année sportive" sera bien tenue. Des deux côtés on honore le principe selon lequel l'argent serait tabou. Pas de fuites sur le budget de la construction de l'Arena, et encore moins de l'année Capitale européenne du Sport qui se prépare.
