Souleymane Ladji Koné et Maman Sani Moussa au KLAP

Publié par Pauline . le 15/07/2014

Après le Pavillon Noir d’Aix en Provence, KLAP maison pour la danse mettait à son tour en lumière le travail de création de deux artistes d’origine africaine Souleymane Ladji Koné et Maman Sani Moussa.

 

Une nouvelle occasion pour ces deux danseurs et chorégraphes d’exposer leur regard sur leur art. Souleymane nous proposait d’abord « Lego de l’égo », un solo accompagné en live par les percussions de David Lillkvist. L’artiste présente cette pièce comme une réflexion sur les forces de l’égo. Cette fierté parfois déplacée, ce besoin d’exister au travers des autres et qui peut nous construire ou nous déconstruire comme un jeu de Lego. A la façon d’un patchwork, cette pièce est construite sur une série de tableaux représentants les différents aspects de l’ego. Parmi ces images, au sens propre comme au figuré, l’interprète cherche sa place et existe par le reflet que la foule renvoie de son image. Ou encore, des projecteurs directement posés sur la scène matérialisent physiquement un espace intérieur dont le danseur s’échappe peu à peu. David Lillkvist aux percussions souligne la danse pleine d’énergie de Souleyman Ladji Koné entre équilibre et déséquilibre, un travail dont on voit déjà l’évolution entre la première du pavillon noir et cette présentation à Klap.


La pièce fort justement appelée « troubles », solo du nigérien Maman Sani Moussa clôturait ensuite en beauté la soirée. Une chorégraphie construite crescendo et où l’on etait forcément happé par l’engagement et toute la force d’interprétation de Maman Sani Moussa. Révolte, peur, injustice, le chorégraphe aborde la force des sentiments et de leur énergie. Il nous questionne efficacement sur les limites de notre propre corps et surtout sur notre faculté à maitriser la force de ces émotions. Ces troubles, ce sont donc ceux qui animent le corps et l’esprit de l’interprète. Le trouble pour l’artiste c’est aussi certainement cette zone incertaine, mal définie come un cliché flou entre folie et raison et pour finir c’est cette émotion qui parcouru le public touché par cette générosité d’interprétation.

Par Didier Philispart

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