Sur le fond, le chorégraphe nous offre ici une narration fidèle à la vision des frères Grimm, un univers grave et sombre, illuminé par la présence immaculée de Blanche Neige.
On y croise notamment des nains travailleurs, une héroïne blanche comme neige, un chasseur, un prince vraiment charmant et une sorcière absolument maléfique avec une pomme empoisonnée et ses démons très démoniaques.
Sur la forme, la pièce est ponctuée par des tableaux inventifs et esthétiquement très réussis comme celui la naissance de la princesse ou encore des nains dans la mine évoluant en rappel le long d'une parois verticale.
Et puis il y a des instants vraiment superlatifs voire carrément magiques comme le duo final entre une Blanche Neige inanimée et son prince charmant (Virgine Caussin et Fabrizio Clemente impeccables) à la fois beau et d'une technique tellement irréprochable que l'on l'oublie pour n'en retenir que l'émotion.
Avec ses 26 danseurs, Blanche neige est une œuvre épique - du grand spectacle, majestueux, à la fois moderne et classique ... hors du temps comme le sont les contes de fée.
Une pièce parfaitement dans l'ère du temps des grandes épopées d'heroïc fantasy et autres adaptations cinématographiques récentes avec plus que de la 3D, le charme du spectacle vivant et de la danse en plus.
(Car rappelons le 100% des spectacles de danse sont en 3D Ultra Haute Définition)
On ne peut évidemment pas parler de cette pièce sans évoquer les costumes décalés de Jean Paul Gaultier qui dépoussièrent les classiques et que je vous laisse découvrir en image.
A noter ... que si vous avez loupé cette pièce ou que vous souhaitez la revoir dans un cadre historique, vous pourrez vous rendre à l'opéra royal de Versailles du 17 au 21 décembre 2014.
Didier Philispart