En 2015-2016, France et Corée célèbrent les 130 années de relations diplomatiques entre les deux pays. Cette célébration officiellement lancée en septembre 2015, est l’occasion de faire découvrir la culture coréenne en France. L’année France-Corée s’achèvera en aout 2016, avant de se poursuivre par un échange culturel en Corée.
Au travers de cette manifestation, les deux pays entendent renforcer leurs liens. Tourné vers l’avenir, le programme prévoit même de lier arts français et arts coréens. Alors que la K-Pop a envahi l’Europe, que les dramas sud-coréens s’exportent jusqu’au Moyen-Orient, on imagine aisément l’engouement que suscitera l’année France-Corée.
La Corée ce n’est pas que Gangnam style
Si les relations diplomatiques entre la France et la Corée durent depuis 130 ans, la culture du pays demeure méconnue. L’année France Corée permettra de dévoiler les traditions coréennes et de montrer ainsi que la Corée ce n’est pas uniquement Gangnam style ! Pour faire oublier ce tube planétaire qui a envahi la toile en 2012, il fallait au moins un an d’immersion au cœur des us et coutumes du pays.
Le programme culturel est dense. Il se déploiera à Paris, Lille, Strasbourg, Lyon et bien entendu Marseille. Avec plus de 150 événements programmés, les français auront bien le temps de s’immerger en Corée. Cinéma, arts visuels, design,… toutes les disciplines artistiques qui font l’offre culturelle du pays seront représentées.
La Corée : terre de cinéma
Vous l’ignorez peut être, mais l’art cinématographique est extrêmement développé. La Corée du Sud fait partie des rares pays où la part de marché des productions cinématographiques domestiques est supérieure à celles de films étrangers ( y compris en tenant compte des super-productions américaines). Un engouement qui ne se cantonne pas au pays, les films coréens sont régulièrement récompensés dans des Festivals cinématographiques internationaux.
Le cinéma a le vent en poupe, dans ce pays qui était victime de censure il y a une trentaine d’années. Il s’est développé à une vitesse grand V et les films de propagande n’ont pas tardé à laisser leurs places à un cinéma jeune et innovant.
C’est à la fin des années 90 que les blockbusters coréens se sont retrouvés en haut de l’affiche. Une place couronnée par le fort succès de Shiri, premier film d’actions à gros budget sorti en 1999. L’année France-Corée sera donc l’occasion de faire connaitre ce cinéma. A Marseille, c’est sans surprise l’Alhambra qui se fera le représentant de ce cinéma, et proposera des diffusions de cinéastes reconnus : Bong Joon-Ho, Hong Sang-Soo,… Entre cinéma d’auteur, films de genre et drames populaires en courts ou long métrages, les spectateurs découvriront un cinéma dynamique.
Rendez-vous à l'Alhambra en avril 2016.
La Corée en musique : entre traditions et modernité
C’est Grim qui sera chargé à Marseille de développer, créer une synergie entre les pratiques des musiciens français et coréens. Dans le cadre des échanges, une série de concerts sera proposée dans chaque résidence implantée au sein d’une institution culturelle locale. Nuit d’hiver du Grim programmé en décembre 2015 fera partie de ces institutions d’accueil. Le Festival les Musiques accueillera en mai une création commune entre France et Corée. Le Festival Babel Med en mars mettra un coup de projecteur sur la Corée, avec la programmation du lauréat du « Sori frontier competition » lors du Sori Festival, sélectionné par Song Line Magazine comme l’un des 25 plus beaux festivals internationaux.
A la découverte auditive s’ajoutera le savoir. Des conférences seront aussi proposées, abordant notamment les thèmes de la tradition dans la création, des interactions possibles avec les nouvelles technologies,…
Regards croisés sur l’art et la danse en Corée
La Friche de la Belle de Mai sera le lieu d'expositions françaises et coréennes, présentées de concert. Deux visions du monde en un seul espace, qui donnent à réfléchir sur une évolution commune. Dans cet objectif, deux expositions seront proposées dans le lieu emblématique de la ville : The Future is now et Echo système.
A la Criée, ce sera la danse coréenne qui sera valorisée, dans un spectacle unique, féérique : Light Bird. Depuis toujours, les oiseaux ont fasciné l’homme par leur beauté et leur vol. Passé maître dans l’art de chorégraphier ces êtres ailés, Luc Petton poursuit son aventure artistique commencée avec La Confidence des oiseaux. Dans Light Bird, il met à l’honneur la grue de Mandchourie. Un échassier majestueux, blanc et élégant qui intègre les rangs de son surprenant corps de ballet, où plumes et peaux travaillent de concert.
Les rues marseillaises à l'heure coréenne
Quand art de rue rime avec rencontres internationales... La Cité des arts de la rue accueillera, dès 2015, artistes et constructeurs coréens dans le cadre de collaborations artistiques entre ses structures habitantes et le tout nouveau Seoul Street Arts Creation Center, pour des rencontres entre artistes coréens et français dans l'espace public.
Trois séquences de formation aboutiront à une restitution à la Cité des art de la rue le 3 mai 2016 :
- du 19 octobre au 6 novembre 2015 « De l’idée à la maquette » – Direction : Sud Side, Ateliers spectaculaires Formation au métier de concepteur-constructeur de structures scéniques pour l’espace public. Présentation des maquettes le vendredi 6 novembre 2015.
- du 9 au 27 novembre 2015 « (Trans)figurer la Ville » – Direction : Christophe Modica Stage de création en espace public mené par l’artiste marseillais autour des perceptions visuelles et sonores & de micro-actions dans le centre-ville commerçant. Restez attentifs !
- du 18 avril au 6 mai 2016 « L’œuvre à grand format » – Direction Pierre Berthelot (Générik Vapeur) Laboratoire de recherche et de création. Les apprentis de la 6e promo FAI-AR rencontrent 15 artistes coréens pour appréhender les logiques et les ressorts de l’œuvre à grand format. Restitutions publiques le 3 mai 2016 - Cité des arts de la rue (Marseille) / puis au mois d'octobre 2016 - Seoul Street Arts Creation Center (Séoul).