Situé au pied du Centre Bourse, l’ancien port phocéen puis romain est un haut lieu de l’archéologie depuis sa découverte en 1967 lors de la construction du centre commercial. Le Jardin des Vestiges, renommé aujourd’hui en "Port Antique" continue de dévoiler ses secrets et s’offre une nouvelle jeunesse. Plusieurs années de recherche et de travaux ont été nécessaires pour retrouver ce lustre d’antan et surtout, son entrée naturelle, dans le prolongement de la Grand’Rue qui permettait d’aller, à l'époque, de l’actuel Mucem au port antique.
Sur les 18.000m² du site archéologique, le chantier de rénovation a permis de protéger les pierres et structures antiques, avec parfois, l’ajout de nouvelles pierres, dans l’esprit originel et sans tromper le public.Ces nouvelles pierres sont parfaitement distinguables des originales et permettent de retrouver une lisibilité du site.
« Ce qui est compliqué ici, c’est que chaque caillou, chaque pierre, est important. Chaque élément est porteur d’information. Il était donc important de tous les conserver. On a rajouté des pierres sacrificielles, qui vont se dégrader à la place des pierres anciennes. Ce sont des outils de protection. Notamment sur le bassin d’eau douce, où nous avons rajouté une couche pour éviter que le terrain ancien s’effrite. » Corrado de Giuli Morghen, l’architecte italien en charge de la rénovation du Port Antique.
La végétation sur le site a elle aussi été entièrement retravaillée. 11500 végétaux on été plantés, ils vont accompagner et matérialiser les structures de l’époque.
Le principal point de ces travaux est avant tout la nouvelle entrée du site, avec son grand escalier en marbre blanc qui tranche avec les autres pierres du port antique. « Le marbre, comme le bronze, est le matériau de l’évocation de l’antique » explique l’architecte italien. Au sommet des escaliers, on trouve une nouvelle billetterie, mais aussi un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite et des sanitaires.
Les travaux d’aménagement et rénovation ont coûté 2.195.000€, financé à 53% par le Département, et les deux autres quarts par la Ville et l’état. Ils ont duré une année environ.