La Marina Olympique a été officiellement inaugurée ce mardi 2 avril 2024 à Marseille en présence de la Ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra et de Tony Estanguet, président du comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024. Les travaux du bâtiment sont désormais terminés. Seules quelques petites finitions sont toujours en cours, mais globalement tout est prêt pour accueillir les épreuves de voile des Jeux Olympiques du 28 juillet au 8 août 2024.
« On est profondément fiers de Marseille. Merci. Vous allez éblouir la planète»
Amélie Oudéa-Castéra, Ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques de France
Les prochaines étapes avant les Jeux Olympiques
Dès demain, le comité d’organisation des Jeux de Paris 2024 va progressivement s’installer dans les six bâtiments. La Marina sera 100% olympique à partir du 20 juillet. A cette date là, tous les utilisateurs habituels des lieux, et notamment le Pôle France, auront laissé place au CIO pour garantir l’équité entre les athlètes.
Un des six bâtiments accueillera les embarcations qui participeront aux régates, deux autres seront utilisés pour l’organisation des épreuves. Un des bâtiments sera dédié à la presse. Enfin l’hôtel Nhow à proximité sera transformé en village olympique: les athlètes y dormiront et y mangeront.
Quelques éléments temporaires seront rajoutés pour l’organisation des épreuves : Des éléments pour stocker les kiteboards et planches à voile. Ce sont des éléments plus légers qui ne nécessitaient pas un bâtiment dédié comme les dériveurs et catamarans.
Une autre construction éphémère sera bien visible : le « bridge », qui sera une sorte de tour de contrôle et qui permettra au comité d’organisation et aux juges d’avoir une vision à 360° entre la marina et le plan d’eau où se dérouleront les régates.
Le public pourra lui assister aux régates depuis une zone payante, située sur les plages du Prado juste à proximité de la Marina et avec une capacité de 12.000 personnes. Une fan zone sera également installée un peu plus loin, vers le rond-point du Prado. Elle sera gratuite, avec une capacité d'environ 2000 personnes. Enfin, s'il n'y aura finalement pas de tribunes éphèmères, c'est bien la Corniche qui pourra jouer ce rôle, avec notamment une journée piétonne. Un dimanche de "La Voi(l)e est libre" permettant au public de suivre les épreuves avec commentaires et animations.
Une marina en héritage pour les Marseillais
Dès la fin des Jeux Olympiques, la Marina sera rendue à la Ville de Marseille et au Pôle France.
Pour les sportifs, cela restera l’écrin des épreuves de voiles des Jeux Olympiques de 2024 : « Un symbole de ce que ces Jeux Olympiques vont être » souligne Benoît Payan, mais surtout, « Ca va rester un équipement de pointe, où les meilleurs athlètes du monde vont continuer à venir s’entraîner. Le Pôle France va continuer à s’installer à Marseille. La France mise sur Marseille, pour que cette excellence continue à s’exporter depuis ici. »
Au dela des sportifs, la Ville mise surtout sur un équipement destiné aux Marseillais, avec le retour du centre de voile municipal : La Marina devrait ainsi devenir un lieu essentiel pour permettre aux petits Marseillais de découvrir la mer et la voile.
« Des milliers et milliers de petits Marseillais et Marseillaises vont apprendre à faire de la voile. Avoir le goût de se dépasser, de la voile. C’est une occasion pour nous exceptionnelle, d’en faire une ville populaire tournée vers la mer. La vocation de ce lieu, c’est de permettre à tout le monde d’avoir accès à la mer, à la voile » ambitionne Benoît Payan.
Une marina aquarium
L’enjeu est aussi écologique. La reconstruction de cette marina pour les Jeux Olympiques s’est faîte avec des enjeux environnementaux très ambitieux. L’aménagement des digues a été imaginé afin de permettre le passage de courants marins, permettant de renouveler l’eau, d’éviter la dépose de sédiments et pourquoi pas aussi, d’y développer un vivier de biodiversité, notamment pour les petits poissons.
« Ici, dans les années qui viennent, on va mettre des masques et des tubas en enfants, et on va leur montrer ce que c’est qu’une biodiversité qui revient, à quel point on droit prendre soin de la planète. On va avoir un aquarium naturel. On va avoir un retour de la vie. Cela aura coûté un peu plus cher, mais cela aura un impact tellement plus grand. » complète Benoït Payan.